Plan d’investissement d’Ascométal , Vallourec Saint-Saulve concerné

Plan d'investissement d'Ascométal , Vallourec Saint-Saulve concerné

Ce n’est pas un secret, la filière de l’acier ne va pas bien mais alors pas bien du tout après l’effondrement du marché du pétrole et l’arrivée massive d’aciers chinois à bas coûts. Les quatre aciéries d’Ascometal (Vallourec à Saint-Saulve, Dunkerque, Fos-sur-Mer et Hagondange) sont toutes en surcapacité et en perte. Pour redresser la barre, la direction d’Ascométal a donc décidé un rapprochement des sites pour, entre autres, «
une optimisation industrielle et commerciale
», «
améliorer la compétitivité
» et «
aller chercher de nouveaux marchés
», confie un proche du dossier.

Six millions d’investissements

Dans le document transmis ce mercredi soir au syndicat, la direction d’Ascométal présente ses ambitions pour ses quatre sites. L’accord pour la reprise de l’aciérie de Saint-Saulve n’est pas encore signé (pas avant la fin de l’année) mais c’est comme si c’était fait. Le document confirme que le volume d’activité pétrole sera rassemblé sur ce site pour un total de 275 000 tonnes par an. Et ça ne serait qu’une première étape. 6 millions d’investissements devraient être réalisés pour «
élargir la gamme de production
».

Là où le changement sera plus important, c’est aux Dunes, près de Dunkerque. L’aciérie va être reconvertie, pour 25 millions d’euros, pour permettre la fabrication de poudres d’acier pour une nouvelle génération de pièces automobiles. Mais ce n’est pas tout. Une nouvelle cage finisseuse pour le laminage des pièces produites à Saint-Saulve doit être installée pour 15 millions. Et comme Ascométal envisage une montée en gamme sur le segment pétrole et gaz, il est prévu l’installation d’un nouvel équipement de contrôle par ultrasons (ça fait suite à la mise en service d’un nouveau four de traitement thermique en 2015). Autre annonce dans ce document : la création d’une unité de production d’hydrogène (la même verra le jour à Fos-sur-Mer). Un investissement conséquent de 350 millions d’euros et la création de 200 nouveaux emplois industriels (un partenariat industriel et financier doit se finaliser pour septembre) après une perte de 179.

Continuer à développer l’emploi

Ces gros investissements dans le Nord, à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône et à Hagondange, en Moselle (100 millions pour la partie sidérurgique et 700 millions pour les deux unités de production d’hydrogène), ont pour objectif d’augmenter les débouchés commerciaux de 200 000 tonnes par an tout en continuant de développer l’emploi dans ce secteur qui n’est pas épargné par les difficultés.

Suppression de 179 emplois

Ascométal lance donc ce mercredi soir la consultation sur un accord de méthodes sur trois ans. Dans le document transmis aux syndicats, la direction évoque notamment la transition à l’aciérie des Dunes, à Dunkerque.

Cette transition, c’est la transformation d’une aciérie qui produit des barres de métal en une aciérie qui produit de la poudre d’acier. Elle va donc être déconstruite pour être reconstruite.

Sur les 540 personnes qui travaillent à Dunkerque, 179 «
emplois industriels
» bénéficieront d’un accompagnement social durant trois ans. Ces personnes se verront proposer trois offres d’emplois équivalentes dans le bassin d’emploi de Dunkerque, une prime de départ volontaire, une aide à la reconversion et une priorité de réembauche sur les nouvelles unités industrielles, à partir de fin 2019.

L’arrêt de l’activité de l’ancienne aciérie de Dunkerque est prévu pour juillet 2017. Ce reclassement est lancé jusqu’au deuxième trimestre 2018. Le calendrier de cette reconversion est long. Ascométal a voulu cet accord de méthode pour «
donner une visibilité
» aux salariés.

La pyramide des âges de Dunkerque semble être favorable à des départs volontaires mais les négociations ne font que commencer.

Leave A Reply