Obsèques de Julien tué sur la route à Raismes , 250 motards lui rendent un dernier hommage

Obsèques de Julien tué sur la route à Raismes , 250 motards lui rendent un dernier hommage
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Ils ne le connaissaient pas tous mais ont tenu à être présents pour un dernier « au revoir ». Tout comme Julien, les 250 motards sont de vrais passionnés de grosses cylindrées. Et c’est surtout pour cela qu’ils n’ont pas hésité à venir «
lever leurs casques
» en son honneur ce samedi matin. Organisateur de l’événement, c’est via Facebook que Franck Hulloux a lancé cet appel au recueillement. «
C’est une grande famille. Nous nous sommes réunis à 9h 30 sur les lieux de l’accident avant de nous diriger vers l’église Sainte-Thérèse de Raismes, puis au cimetière de Beuvrages. Et au moins 250 personnes ont répondu présents. C’est formidable !
J’ai pu croiser la famille de Julien qui m’a remercié. Cela m’a beaucoup touché et j’ai eu les larmes aux yeux.
»

« Les comportements doivent changer »

Environ 250 motards et plusieurs autres anonymes se sont retrouvés devant le parvis de l’église. Entre tristesse et solidarité, tous n’avaient qu’un prénom en tête. Celui de Julien. «
Je viens de Villeneuve-d’Ascq. J’ai repris la moto il y a trois ans et j’ai été moi-même victime d’un accident de la route. Même si je ne connaissais pas personnellement Julien, je me sens proche de lui et de sa famille. Nous, motards, nous sommes particulièrement exposés aux dangers. Et le plus souvent, ce n’est pas de notre faute
», a confié Hugues-Eric, 56 ans. Un sentiment globalement partagé par la communauté motarde. «
Je fais de la moto depuis une quinzaine d’années. Mes amis et moi avons tenu à participer à l’événement afin de ne pas oublier. Les motards sont souvent associés à des fous du volant. Pourtant, je trouve qu’il y a un manque d’attention évident de la part des automobilistes. Les comportements doivent changer
», ajoute Nadège de Raismes. Rappelons que le conducteur de la Clio, âgé de 26 ans, était, selon le parquet, «
sous l’emprise d’un état d’ivresse manifeste
».

«
L’accident fatal peut nous arriver aussi
», lance à son tour Kévin de Wallers. La foule a également salué le courage d’une autre victime du terrible accident. Celui du fils de Julien, Goran, âgé de 14 ans et passager de la moto. L’adolescent avait été transféré au CHR de Lille ce funeste dimanche 20 mars. Autorisé à sortir de l’hôpital ce samedi, il a pu assister aux obsèques de son papa aux côtés de ses proches. Une cérémonie à la fois intime et conviviale en compagnie de toute la famille motarde.

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