Nord , voici le nouveau visage des intercommunalités

Nord , voici le nouveau visage des intercommunalités

De quoi s’agit-il

Le préfet du Nord a arrêté la nouvelle carte des intercommunalités, conformément à ce que lui demandait la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale). Ce texte impose la disparition des intercommunalités de moins de 15 000 habitants (au lieu de 5 000 auparavant). À vrai dire, seules deux collectivités n’étaient pas dans les clous : la communauté de communes des Weppes (5 936 habitants) ; et la communauté de communes de la Vacquerie (Cambrésis, 5 729 habitants). La première va intégrer la Métropole européenne de Lille, et la seconde rejoint la communauté d’agglomération de Cambrai. Le département compte désormais 18 intercommunalités.

Pourquoi si peu de changements

Parce que le gros du travail a déjà été fait. Une loi de décembre 2010 a imposé aux préfets de préparer un schéma rationalisant les intercommunalités, avec alors un seuil minimum de 5 000 habitants. Objectif : obliger les communes à se rassembler pour mutualiser leurs forces (et leurs finances) dans la gestion des déchets, de l’eau, de la voirie, des équipements’ On trouvait même des communes isolées, comme Pont-à-Marcq. Dans le Nord, en 2011-2012, on est ainsi passé de 48 à 20 intercommunalités. C’est lors de cette étape que les guerres de clochers et autres psychodrames ont principalement agité les territoires, les habitants et surtout les élus. Il a fallu redécouper, faire passer des villes d’une agglo à l’autre. On se souvient de l’ancien préfet Jean-Michel Bérard proposant de « débalkaniser » la Flandre intérieure’ Rien de tel pour l’étape de cette année, avec la loi NOTRe et un passage sans encombre de 20 à 18 intercommunalités.

Et maintenant

La carte des intercos est redessinée mais les feuilletons peuvent se poursuivre. Certaines municipalités ont des états d’âme et souhaiteraient changer de famille’ Exemple avec la communauté de Pévèle-Carembault, créée dans la controverse en 2013, et qu’au moins quatre communes, peut-être beaucoup plus, veulent quitter pour rejoindre notamment la MEL ou C’ur d’Ostrevent.

Le Pas-de-Calais a lui aussi connu quelques turbulences. Contrairement au Nord, la loi NOTRe a eu cette année un fort impact ici, faisant passer le nombre d’intercommunalités de 33 à 21. Que ce soit dans le Calaisis ou l’Arrageois, les débats se sont révélés très chauds. La communauté de communes d’Artois-Lys (Béthunois) présente une silhouette baroque, en forme de pince de crabe. Les redécoupages font rarement l’unanimité. Pas exclu qu’il y ait d’autres chapitres.

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