Montreuillois , pour revendre leur affaire ils font appel à Jean-Pierre Pernaut

Montreuillois , pour revendre leur affaire ils font appel à Jean-Pierre Pernaut

« La campagne peut faire peur »

Coup de foudre à Saint-Michel-sous-Bois. Sylvie et Patrick Dobrowolski ont repris le domaine d’Etreuille en 2003 sur un coup de c’ur et en ont fait un ensemble de gîtes. Ancienne ferme où se confondent charmes d’antan et fondations modernes, le couple envisage aujourd’hui de le céder pour déménager. Problème, les repreneurs ne sont pas légions pour investir en terres rurales : «
La campagne peut faire peur », explique Sylvie. Alors le mois dernier, après avoir entendu parler de SOS Village en regardant le 13 h de Jean-Pierre Pernaut sur TF1, ils passent leur annonce sur le site Internet de la chaîne.

Des coups de fil de repreneurs potentiels font suite, mais rien de concret encore. L’établissement accueille de nombreux touristes, souvent anglais et belges, une manne financière non négligeable pour la commune et ses environs. Le domaine est à vendre pour 530 000 .

« Je veux pouvoir partir à la retraite »

Myriam Logez a repris son restaurant à Fruges en 1971, rue du Maréchal-Leclercq mais, à 61 ans, il est temps pour elle de ranger les couverts. «
O
ù va-t-on aller si tu pars
», demandent les clients, certains viennent depuis plus de vingt ans.

D’où le besoin de reprendre l’établissement, totalement rénové. «
C’est une petite structure, il faut aimer, mais les clients sont si gentils, ils nous rapportent souvent des fleurs et des chocolats
», raconte Myriam. Le restaurant est à vendre pour 120 000 .

« Il faut que les gens changent leurs habitudes de consommation »

Lassé de ne pas trouver de repreneurs pour son bar-tabac/brasserie à Groffliers, route de Waben, David Gosselin a lui aussi tenté l’expérience SOS Village en passant une annonce sur le site de TF1.

Depuis, des discussions sérieuses ont suivi et un accord pourrait peut-être aboutir prochainement. Mais rien n’est simple : «
Il faudrait que les gens arrêtent de tout acheter en grandes surfaces pour que les petits commerces survivent
», suggère-t-il. L’établissement est toujours à vendre pour 150 000 .

Jean-Pierre Pernaut : « 2 700 annonces, c’est un record »

Jean-Pierre Pernaut, « SOS Village », est-ce une nouvelle manière de faire du journalisme, toujours plus au service de son public

« Ce n’est pas vraiment un renouveau du journalisme, on apporte ce service aux personnes de notre journal, comme le fait également La Voix du Nord.L’initiative a démarré en 1993 après avoir fait le constat que de plus en plus de commerces fermaient dans les villages et n’étaient pas repris, ce qui est dramatique. On a donc utilisé la puissance de TF1 pour leur venir en aide, par le biais d’annonces relayées sur le site Internet de TF1. L’opération est nationale et permet de mettre les régions en relation, nous mettons en contact ceux qui paraissent isolés. »

Il y a des pépites et des belles affaires à saisir

Nous avons recueilli 2 700 annonces sur le site, ce qui est un record pour l’opération SOS Villages. Parmi elles, 142 viennent des Hauts-de-France. Sur l’ensemble des annonces, on trouve des établissements à reprendre à partir de 10 000 euros, ou encore des médecins qui cèdent leur cabinet pour un loyer d’à peine 300 euros par mois. Ce sont autant d’opportunités de changer de vie pour quelqu’un désirant se lancer. »

SOS Villages, c’est quoi

L’opération a été lancée pour la première fois en 1993 par Jean-Pierre Pernaut. Cette année, pour la cinquième édition, 2 700 annonces de toute la France ont été passées sur le site Internet de TF1.

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