Migrants , les créateurs du faux Calais Mag s’expliquent la Ville porte plainte

Migrants , les créateurs du faux Calais Mag s'expliquent la Ville porte plainte

C’est un beau travail d’infographie et d’imprimerie. Le faux Calais Mag ressemble à s’y méprendre au journal municipal édité par la Ville. À l’intérieur, on y lit les «
éditos que

Natacha Bouchart, François Hollande ou Xavier Bertrand n’ont pas écrits
» et des propositions pour vivre la ville autrement avec la présence des migrants. Le document d’une trentaine de pages a été distribué samedi lors de la manifestation contre la loi Travail par le PEROU, Pôle d’exploration des ressources urbaines. Un collectif basé à Paris composé de chercheurs, d’architectes, paysagistes, sociologues, artistes, géologues’ qui travaillent sur la manière de construire la ville et sur la façon d’articuler action sociale et action architecturale. «
On voit bien que détruire des bidonvilles, ça ne fait que les pérenniser, explique, au sujet du démantèlement de la moitié sud « jungle » Sébastien Thiery, coordinateur au PEROU et politologue, mais si on regarde un peu ce qui se passe dans le monde, on voit bien que les vagues migratoires n’en sont qu’à leurs débuts et qu’il va falloir s’interroger sur comment on gère cette situation.
» Le faux « Calais Mag » détaille ainsi neuf propositions pour «
réinventer Calais
».

Changer l’image de la ville

«
La jungle, c’est un désastre et un miracle à la fois, poursuit Sébastien Thiery. Le désastre parce que c’est précaire, c’est la boue. Le miracle parce qu’il y a une solidarité européenne, de la joie, du désir, qui s’expriment. Pourquoi ne pas cultiver cela Il y a une activité sociale et humaine extraordinaire liée à la jungle.
» C’est l’objet du magazine : être un journal des bonnes nouvelles qui existent à Calais pour changer l’image de la ville. «
On est chercheur, on a aucune solution à donner sur la situation migratoire, on serait les derniers à critiquer les acteurs publics. Le seul reproche qu’on peut leur faire, c’est qu’ils ne se disent pas on ne sait pas, on va apprendre des choses grâce à des recherches et faire de nouvelles politiques publiques

».

La veille de la distribution du magazine, un courrier a été envoyé à la maire de Calais. Un délai (volontairement ) court qui n’aidera pas aux échanges avec les élus. Car du côté de la Ville, ce magazine participe à stigmatiser encore un peu plus Calais. Une plainte a été déposée pour plagiat. «
Il y a une volonté de nuire à l’image de Calais. C’est de la contre-communication, s’agace l’adjoint au maire Philippe Mignonet. Si ce document est une manière d’approcher les élus locaux alors ils s’y prennent très mal. Ils donnent des leçons. Ils présentent cela comme de la recherche. C’est que de la propagande et de la politique
».

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