Michel Célie le dernier des Capenoules est mort

Michel Célie le dernier des Capenoules est mort

Nous avions rencontré Michel Célie l’an dernier, chez lui, rue Lepic à Paris. Une rue dans laquelle se trouvait la maison de prodution des Capenoules, le label « Déesse », justement. Pour raconter sa vie, il résumait ainsi : « J’ai toujours eu de la chance ».

Adolescent, Michel Célie vit à Mouscron, où sa famille a déménagé : « Ma famille paternelle travaillait le lin, elle avait une entreprise de rouissage dans la vallée de la Lys. Il a été tiré au sort qui s’installerait à Mouscron. C’est tombé sur mon grand-père. » Quand il découve le théâtre et l’écriture, et il sait vite qu’il ne veut pas travailler dans le textile par tradition familiale.

Il crée alors sa troupe, « Les comédiens réunis ». C’est là qu’il rencontre Paule, sa plus histoire d’amour. « Pour pouvoir l’embrasser », il lui écrit des rôles sur mesure. Elle est mariée mais Michel la suit. À Saint-Raphaël d’abord, puis à Paris. Le week-end, Michel remonte dans le Nord. Avec Pierre, son frère, et Robert Lefebvre (un ancien journaliste à La Voix du Nord), ils créent l’émission de télévision «
Les copains du samedi
» : « À l’époque, il n’y avait que trois chaînes de télévision dans le Nord – Pas-de-Calais mais une seule, la 3, le samedi soir. Les artistes se disputaient pour venir. »

Ces soirées se terminent autour d’un verre, entre amis et en chansons 100 % chti. Les Capenoules sont nés et préparent, en 1966, leur premier 33 tours. Mais ils n’ont pas de maison de disques. Pierre et Michel créent alors le label Déesse. Déesse parce que, quand il a fallu lui trouver un nom, ils partageaient un verre sur la Grand-Place de Lille. « Et ça a marché. Ce premier 33 tours s’est bien vendu. Le premier 45 de Raoul de Godewarsvelde Tu n’es qu’un employé a été diffusé tout de suite à la radio. » Le label Déesse a connu d’autres succès, notammnet avec le « rital » Claude Barzotti, et avec la « Danse des canards ».

L’aventure des Capenoules se termine avec le décès de Raoul (Francis Delbarre), en 1977. De cette amitié, Michel Célie avait gardé l’habitude de déjeuner régulièrement avec son fils, Arnaud Delbarre, quand celui-ci était directeur de l’Olympia.

Plusieurs amitiés ont marqué sa vie, avec Jacques Brel qu’il avait connu à 19 ans, et surtout avec Bernard Dimey, l’auteur de « Mon truc en plumes ».

Ses obséques auront lieu au Père-Lachaise vendredi 8 avril 2016 à 11h30.

>>> Lire l’intégralité du portrait paru dans La Voix du Nord :
Michel Célie, le dernier des Capenoules

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