Meurtre de Chloé à Calais, la reconstitution commencée ce mardi matin s’est terminée à 18 h
7 h 30 : La zone où s’est produit l’enlèvement de Chloé entre la rue Mollien et la rue Chateaubriand à Calais est balisée par la police. Depuis jeudi dernier, des panneaux d’interdiction de stationner entre 6 h et 16 h sont posés pour ce mardi. Il reste malgré tout des voitures sur le périmètre concerné. La police fait donc du porte-à-porte pour demander aux propriétaires de bouger leur véhicule.
9 h 15 : des dizaines de policiers se mettent en place dans le quartier Mollien, où s’est produit l’enlèvement. Certains sont positionnés au pied des immeubles (la fillette jouait sur une aire de jeux entourée par ces bâtiments d’habitations), d’autres dans les rues. Au commissariat de Calais, un gros dispositif policier est également déployé. C’est ici que le meurtrier présumé, extrait de la maison d’arrêt de Longuenesse doit être transféré avant son transport jusqu’au quartier Mollien.
10 h : Le convoi arrive rue Chateaubriand. Au moins une vingtaine de véhicules se suivent, dont un fourgon de l’administration pénitentiaire, et se garent à côté de l’aire de jeux où a été enlevée Chloé. Une quinzaine de badauds se sont regroupés derrière le ruban de sécurité, avant d’être repoussés par la police. Parmi les participants à la reconstitution se trouvent la juge d’instruction en charge de l’affaire, des enquêteurs de la police judiciaire de Coquelles, des gendarmes’ Zbigniew Huminski apparaît casqué, menotté et vêtu d’un gilet pare-balles. Il est entouré de membres de l’administration pénitentiaire. Des policiers armés de fusils entourent l’équipe de reconstitution.
10 h 30. Le groupe se déplace de l’aire de jeux à la rue Chateaubriand, où était garé Zbigniew Huminski avant l’enlèvement une voiture a été stationnée à la même place que celle du meurtrier présumé pour les besoins de la reconstitution. On a pu apercevoir aussi un mannequin représentant un enfant, dans les mains d’un enquêteur. La police judiciaire photographie les différentes scènes au fur et à mesure.
11 h 30. Après un premier repérage des lieux, la reconstitution a débuté à l’angle des rues Mollien et Chateaubriand, au pied des immeubles. Le groupe s’attarde longuement à chaque endroit où se trouvaient Sbigniew Huminski et Chloé avant l’enlèvement.
12 h 15. La reconstitution est suspendue le temps d’une petite pause déjeuner sur les lieux.
12 h 40. Selon maître Deguines, l’avocat du meurtrier présumé, Sbigniew Huminski «
confirme tout ce qu’il a dit chez la juge d’instruction, mais il ne veut pas mimer les gestes
». C’est donc un policier qui joue son rôle et mime les gestes à sa place. La rencontre avec Chloé aurait débuté «
lorsque la fillette lui a lancé de l’eau avec son pistolet à eau. C’est à ce moment-là qu’il l’attrape
», précise l’avocat. Antoine Deguines précise que son client a considérablement maigri : «
En un mois de temps, il a perdu vingt kilos. Il explique ça par le stress.
»
13 h. La reconstitution a repris. Le groupe s’attarde cette fois devant le pignon de la maison située au 18 rue Chateaubriand. Le mannequin représentant la petite Chloé est couché au sol. Une vingtaine de personnes sont regroupées autour de Sbigniew Huminski. Il fait parfois quelques gestes, mais la plupart du temps il est statique. C’est à cet endroit que Chloé aurait été couchée au sol avant d’être traînée quelques mètres plus loin, jusqu’à la voiture rouge du meurtrier présumé, devant sa mère Isabelle, impuissante. Cette dernière n’est pas présente à la reconstitution.
14 h. Le mannequin représentant la petite Chloé porte le même type de vêtements que les siens le jour du meurtre : un tee-shirt noir, un caleçon gris, des baskets blanches. Au cours de la reconstitution, le mannequin a été couché le long du pignon du 18 rue Chateaubriand, la tête cachée derrière une poubelle et le reste du corps apparent. C’est dans cette position que se trouvait Chloé avant que son agresseur ne l’amène de force à sa voiture.
14 h 20. Le convoi quitte le quartier Mollien. L’accès est de nouveau possible pour les riverains et les automobilistes. Le convoi prend la direction du commissariat de Calais. Il se rendra ensuite au bois Dubrulle, lieu du meurtre, où la reconstitution doit se poursuivre.
15 h 45. Les premiers véhicules de police arrivent sur les lieux du crime. Il a été commis dans un bois de Calais situé aux abords d’une zone industrielle, non loin du port. Pour y accéder, les policiers empruntent le même chemin que celui du meurtrier : un sentier isolé qui longe tout le bois. Le convoi n’est toutefois pas encore arrivé : les policiers présents se mettent en faction et attendent.
16 h 30. Le convoi a quitté le commissariat, toutes sirènes hurlantes, et pénètre dans le chemin qui longe le bois Dubrulle. Entre-temps, une voiture représentant celle du meurtrier de Chloé a été garée dans ce sentier, là où lui-même s’était stationné le 15 avril 2015. Les policiers ont amené le mannequin représentant la fillette. Sbigniew Huminski est là aussi, toujours casqué, menotté, avec son gilet pare-balles. Tous s’enfoncent dans le bois, à l’endroit où le corps de la petite Chloé a été découvert.