Maubeuge , la Porte du Hainaut réclame 100 000 euros pour laisser partir l’Éléphant de la Mémoire

Sauf que l’animal pourrait bien ne pas quitter de sitôt le parc d’Arenberg Creative Mine, qu’il domine actuellement du haut de ses 13 mètres. «
On ne le lâchera pas tant qu’on ne nous aura pas remboursé les frais engagés pour le déplacer
», assène Alain Bocquet, président de la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut.

L’élu communiste a écrit, début février, à Jean-René Lecerf, président du Département, pour lui réclamer «
un petit 100 000
», la somme dépensée lors des travaux de reconversion du site minier en pôle d’excellence images et médias numériques pour sortir le pachyderme du hangar où il dormait depuis 1997. «
Il a fallu casser le mur.
»

Depuis, «
le Département n’a pas encore statué
», nous a indiqué le service communication. «
Le conseil départemental ou la Ville de Maubeuge doivent nous rembourser, maintient Alain Bocquet. Il n’est pas question de se faire de l’argent sur le dos de l’éléphant mais d’être dédommagé.
» Et la Porte du Hainaut affirme que la bête n’est «
en rien encombrante et fait le bonheur des enfants
».

Une attraction pour le zoo

Le Département a, en tout cas, lancé en décembre la consultation pour le transport du mastodonte, qu’il doit prendre à sa charge jusqu’à Maubeuge. Une fois le marché attribué, «
il faudra compter six à dix semaines de délai pour obtenir l’ensemble des autorisations de la direction régionale de l’environnement
». Ce transfert évalué à 50 000 nécessite six semi-remorques.

De son côté, Arnaud Decagny, maire de Maubeuge et vice-président du Département, n’entend pas entrer dans la négociation. «
Le deal, c’est qu’on me le livre gratuitement.
»

Lui compte sur l’Éléphant de la Mémoire pour la prochaine saison de son zoo, en 2017, escomptant «
15 000 à 20 000 entrées de plus
». De quoi rentabiliser la rénovation, estimée selon l’élu à «
100 000
», sans utiliser, dans un premier temps, la salle vidéo contenue dans les entrailles de l’animal. Bien loin des 400 000 calculés en 2012 par l’agglo du Douaisis qui avait, du coup, renoncé à accueillir la structure.