Manifestations contre la loi travail , les casseurs pas les bienvenus

Les casseurs : rebelote

C’est la grande question du jour : les casseurs perturberont-ils une nouvelle fois la manifestation lilloise
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Pour la CGT, Georges Boulenger, secrétaire du comité régional, estime que la police doit tout faire pour que ce ne soit pas le cas. «
C’est à elle de s’occuper du problème, dit le leader syndical, c’est une minorité qui n’a rien à voir avec les manifestants qui casse et perturbe. Notre service d’ordre sert juste à protéger et secourir nos manifestants.
»

Il déplore d’ailleurs la manière dont a été gérée la situation par la police, notamment la décision de «
scinder la manifestation en deux
». «
Depuis le rassemblement porte de Paris, les casseurs étaient repérés en fin de cortège, la police les a laissé s’intégrer, et la coupure du cortège nous a empêchés de manifester.
» D’où cette annonce sans ambiguïté pour aujourd’hui : «
La manifestation ne démarrera pas tant que le problème des casseurs ne sera pas réglé. » Il est vrai que l’enjeu est important : «
Désormais, on parle plutôt d’affrontements que de mobilisation.
»

« Le recours au 49-3 va mobiliser encore plus de monde »

S’il prévoit de rencontrer les organisateurs de la manifestation ce matin, le préfet, Michel Lalande, a en quelque sorte pris les devants lundi, en réunissant les forces de l’ordre, leur donnant «
les instructions les plus fermes afin que les individus commettant des dégradations et des agressions soient identifiés et interpellés, en vue d’être déférés à la justice
». En attendant, pour Georges Boulenger, outre la police, le gouvernement est aussi responsable de cette situation : «
Le recours au 49-3 va mobiliser encore plus de monde. Maintenant, soit le gouvernement retire son projet de loi, soit il entre dans un rapport de force.
»

1. Départ du cortège lillois ce mardi après-midi à 14h30 porte de Paris, d’où partira une autre manifestation régionale ce jeudi (toujours à 14 h 30).