Lourdes peines pour les émeutiers de la Linière qui ont blessé des policiers

À l’origine des émeutes qui ont fait trois blessés chez les policiers, le 13 septembre dans le camp de la Linière, la police aux frontières devait procéder à l’interpellation de deux passeurs kurdes irakiens, Pirout Kadir et Twana Jamal. Ces deux-là faisaient l’objet d’une enquête depuis juillet 2016 et étaient considérés comme parmi les plus actifs du camp, acheminant parfois les migrants jusqu’en Normandie. En moins de deux mois, pour 80 migrants passés, selon les estimations des services d’enquête, ils auraient touché près de 300 000 ‘. Au regard des éléments accablants concernant leur activité de trafic de clandestins, le tribunal les a condamnés ce vendredi en comparution immédiate, à 4 ans et 5 ans de prison ferme. Ils ont été incarcérés et font l’objet d’une interdiction définitive du territoire français.

Déjà, au moment de leur arrestation, une femme, avait provoqué les policiers, incitant les migrants à s’en prendre aux forces de l’ordre. Plus tard dans la matinée, lorsque les fonctionnaires de la police aux frontières sont retournés dans le camp, à la recherche d’autres objectifs, la situation a franchement dérapé. La femme qui avait été repérée dans la matinée pour incitation à la rébellion a réitéré ses appels, excitant les migrants et les enjoignant à s’en prendre directement aux policiers.

Aussitôt un groupe d’une quarantaine de migrants a ramassé les pierres qui jonchent le camp, visant les policiers. Trois d’entre eux ont été blessés, dont un plus sévèrement, touché à la tête. Deux véhicules de police ont été détruits à coups de pied et de jets de pierres. De nombreux policiers sont venus en renfort. Cinq migrants, dont la femme à l’origine de ce climat insurrectionnel ont été interpellés. Puis encore plus tard, alors que des policiers de la sûreté urbaine de Dunkerque ont été appelés pour sécuriser le camp, un migrant a saisi un caillou pour le lancer dans leur direction. Il a heureusement raté sa cible. Le migrant a été interpellé à son tour. Ce sont donc six étrangers en situation irrégulière qui étaient jugés ce vendredi en comparution immédiate, pour des violences avec arme sur les policiers et des dégradations de biens. Dans la salle d’audience, en aparté, les policiers déploraient la présence de gros cailloux de la taille d’un poing, partout dans le camp. « 
On leur fournit les pavés pour nous attaquer. Ils n’ont qu’à se baisser
 ». Les six migrants ont été condamnés à des peines allant de deux mois à trois ans de prison ferme. Les six ont été incarcérés.

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