Lille , les courses de la Braderie prêtes à renaître en 2017′ malgré les pertes financières

Pour leur 35e édition, les courses de la Braderie semblaient bien parties pour battre des records. « On avait tout prévu pour dépasser les 20 000 », souffle Paul Besson, président de l’Association de promotion des événements sportifs lillois (APESL), organisatrice. Seulement, voilà, l’attentat de Nice est passé par là et il a fallu revoir la sécurité.

L’APESL s’est bien penchée sur la question pour voir s’il était possible de se plier aux consignes préfectorales. En vain’ «
Pour la sécurité, on budgétise, tous les ans, 110 000 . Cette année, la préfecture nous imposait une sécurité renforcée. Il nous aurait fallu non seulement bloquer toutes les rues qui débouchaient sur le parcours avec des blocs de ciment et des camions (250 000 ) mais aussi badger les habitants des maisons situés sur le parcours (125 000 )
», déplore Paul Besson. Impossible à assumer d’où l’obligation d’annuler.

Un tiers du budget

«
Annulée ou pas, cette édition 2016 nous a coûté 150 000 . Il a fallu payer les salariés, on a engagé des frais’
» Sur un budget de 450 000 , les comptes sont vite faits : l’APESL a déboursé, dans le vide, un tiers de son budget. «
Et comme les courses n’ont pas eu lieu, les collectivités ne verseront pas les subventions pour 2016.
»

Bref, malgré le bas de laine qui a permis de limiter les dégâts, il manque quelque 50 000 dans les caisses qui, espère Paul Besson, pourraient être amortis par une avance sur subventions. C’est à ce prix qu’il sera possible d’envisager une édition 2017 sur laquelle l’asso a déjà commencé à plancher. «
Actuellement, nous travaillons pour sécuriser un peu plus encore le parcours, quitte à le modifier, notamment du côté de la citadelle, confie Paul Besson.
Mais, attention, si les obligations sécuritaires sont les mêmes qu’en 2016, c’est clair : on ne pourra pas.
»