Lille , le trafic SNCF perturbé ce lundi matin par des manifestants
Depuis 6h30 ce lundi, des manifestants ont occupé alternativement différentes voies SNCF pour y installer des fumigènes rouges, qui représentent un signal d’arrêt pour les conducteurs, perturbant ainsi le trafic. Un TGV a été contraint de s’arrêter en urgence vers 6h40, avant de repartir quelques minutes plus tard.
Pour des raisons de sécurité, la circulation des trains a dû être totalement interrompue au départ et à l’arrivée de Lille jusqu’à 7h15 (ci-dessous, la gare de Lille-Flandres pendant l’interruption de trafic).
Retour à la normale, mais la grève continue
Depuis, le trafic a repris progressivement. A 9h ce lundi, la circulation des trains était pratiquement revenue à la normale… pour un jour de grève.
Un barrage a également été mis en place vers 5h ce lundi, notamment devant l’entrée des dépôts des TER, au Mont de Terre à Lille, où se trouve également le centre informatique national Socrate qui traite les réservations de billets de toute la France.
A 9h, une soixantaine de salariés de Socrate, des cheminots non grévistes et des prestataires extérieurs étaient bloqués par le barrage et ne pouvaient se rendre sur le site pour travailler.
Pas d’impact sur la réservation des billets, selon la SNCF
Contactée par La Voix du Nord, la direction régionale de la SNCF assure qu’elle fera dégager par les forces de l’ordre tout blocage des voies. Elle ajoute que le blocage du centre de réservation n’aura pas d’impact sur l’achat des billets.
Les grévistes promettent d’autres actions dans la matinée. Ils demandent aussi la libération d’Antoine, un militant CGT interpellé lors d’une manifestation contre la loi travail en mai à Lille, et qui est incarcéré depuis.
«
On est à un point névralgique de la SNCF, le centre Socrate où sont enregistrées et traitées toutes les opérations sur la billeterie de toutes les gares de France, souligne un représentant SUD Rail. Ce matin, on tape au portefeuille
».
Les manifestants, qui appartiennent aux syndicats Solidaires, SUD Rail, CNT et CGT, protestent contre la loi travail et pour protéger le statut des cheminots dont les négociations avec la direction nationale de la SNCF s’achèvent aujourd’hui. La CGT doit tenir une assemblée générale avec le personnel pour décider des suites de l’action au niveau régional.