Les trois humanitaires du CICR enlevés par Ansar Dine au Mali sont libres

Les trois humanitaires du CICR enlevés par Ansar Dine au Mali sont libres

Le Monde.fr avec AFP

Le 22.04.2016 à 09h26

Mis à jour le 22.04.2016 à 13h07

Des combattants du groupe islamiste Ansar Dine à Kidal, dans le nord-est du Mali, en 2012.
Crédits : ROMARIC HIEN / AFP

« C’est la meilleure nouvelle que nous puissions obtenir : nos trois collègues au Mali sont libres, sains et saufs. » Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, a annoncé sur Twitter, vendredi 22 avril, la libération des humanitaires enlevés il y a près d’une semaine dans le nord-est du Mali.

Le groupe djihadiste malien Ansar Dine avait revendiqué jeudi l’enlèvement des trois collaborateurs du CICR. En échange de leur libération, un responsable du groupe, Nourredine Ag Mohamed, avait réclamé que soit relâché un homme arrêté par les soldats français de l’opération « Barkhane » alors qu’il travaillait comme guide pour les humanitaires. « Nous avons arrêté trois personnes qui travaillent pour la Croix-Rouge. Nous voulons, avant de les libérer, que Barkhane’ libère Miyatène Ag Mayaris », avait fait savoir Nourredine Ag Mohamed au bureau de Bamako de l’Agence France-Presse (AFP).

Le CICR avait dit mardi que l’une de ses équipes avait été enlevée le 16 avril sans effusion de sang, dans la région de Kidal. « On est en contact avec tous les acteurs présents dans cette zone pour pouvoir obtenir plus d’informations, avait déclaré Claire Kaplun, une porte-parole de l’organisation à Genève. Cela implique les leaders locaux, les autorités, les forces françaises. » Les hommes qui ont été enlevés seraient des salariés nationaux ou des expatriés africains, selon les informations de Radio France internationale (RFI).

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Le guide arrêté par la force Barkhane

Quatre membres du CICR, dépêchés depuis le 13 avril à Abeïbara, étaient sur le chemin du retour à Kidal « lorsqu’ils ont été interceptés par quelqu’un qui était à moto et qui leur a demandé de le suivre », avait raconté Valery Mbaoh Nana, le porte-parole de l’organisation à Bamako.

L’un d’eux avait été libéré et avait expliqué que l’équipe avait campé dans la nuit du 15 au 16 avril dans une zone où avaient eu lieu « des opérations des forces françaises de Barkhane’ ». C’est à ce moment-là que le guide des humanitaires, Miyatène Ag Mayaris, aurait été arrêté par les militaires.

Ansar Dine faisait partie des groupes alliés à Al-Qaida qui ont contrôlé le vaste nord du Mali pendant près de dix mois, entre 2012 et janvier 2013. Les djihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France avec son opération « Serval », remplacée depuis août 2014 par « Barkhane ». Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

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