Les matelas Treca repris par le propriétaire de Dalloyau

Les matelas Treca repris par le propriétaire de Dalloyau

Le Monde
| 23.05.2016 à 10h31
Mis à jour le
23.05.2016 à 10h42
|

Par Isabelle Chaperon et
Juliette Garnier

Treca ira chez Perceva. Lundi 23 mai, le Tribunal de commerce de Meaux (Seine-et-Marne) a choisi le fonds d’investissement déjà propriétaire de Dalloyau et de Monceau Fleurs pour reprendre Cauval, le numéro deux français de la literie (Treca, Simmons, Dunlopillo) qui avait déposé son bilan le 29 février.

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« Issu de l’offre de reprise, le nouvel ensemble réalise un chiffre d’affaires d’environ 290 millions d’euros et emploie 2 200 personnes dont 1 445 en France au sein de sept implantations industrielles (Fougères, Saint Amand des Eaux, Bar-sur- Aube, Mer, Reichshoffen, le Coteau/Thizy, Mantes-la-Jolie/Limay) et du siège administratif à Torcy », précise un communiqué de Perceva qui ajoute « les effectifs restants sont répartis essentiellement au sein des filiales anglaise, allemande, polonaise et tunisienne ».

Le groupe sera dirigé par un directoire comprenant d’ex-dirigeants de Cauval, François Duparc (Président), Alain Boussuge (Directeur Général Commerce et Marketing) et Philippe Lang (Directeur Général Industriel).

70 millions d’euros mobilisés

Perceva était donné favori face aux trois autres candidats qui avaient déposé des offres le 11 mai, à savoir le portugais Aquinos, le sud-africain Steinhoff (Conforama) et le holding industriel Verdoso. Le 13 mai, les comités d’entreprise du groupe Cauval avaient d’ailleurs plébiscité ce candidat. Alors que Cauval emploie 1 661 salariés et compte huit usines en France, le financier s’était montré le mieux disant socialement en proposant de reprendre 1 445 salariés en France et de maintenir l’intégralité des sites.

« Nous mobilisons 40 millions d’euros sur nos fonds propres afin de financer des pertes résiduelles, la relance de l’activité et un plan d’investissement ambitieux », précisait par ailleurs Jean-Louis Grevet, le fondateur de Perceva. Au total, le fonds a prévu de mobiliser 70 millions d’euros pour le fabricant de literies.

La procédure de redressement judiciaire organisée par Mes Philippe Contant et Benjamin Cardon aura permis de faire monter les enchères entre quatre prétendants très motivés. Ces dernières semaines, les Perceva ou Aquinos avaient ainsi largement amélioré le volet social de leur projet. Le Tribunal souhaitait aller au plus vite afin de relancer la production de Cauval juste avant l’été, la haute saison des ventes de matelas et autres sommiers.

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