Les chars à voile du littoral en vedette dans Des Racines et des ailes ce mercredi soir
Clôturant l’émission, la séquence consacrée au littoral du Montreuillois ne dure qu’une dizaine de minutes. Mais celle-ci raconte plus d’un siècle de vie, celle de la famille Demoury, basée entre Merlimont et Berck, née avec et pour le char à voile. Aujourd’hui habitant de Marquise et ostéopathe à Calais, Loïc Demoury est le petit-fils d’un des pionniers de la discipline, Henri Demoury. Entre les années 40 et le milieu des années 80, ce dernier a, dans son atelier de la rue de Londres au Touquet, fabriqué des centaines de chars. Toute la famille, enfants compris, vivait des revenus de cette petite entreprise qui ne connaissait pas la crise.
C’est cette destinée, en même temps que celle de l’essor du char à voile sur le littoral du nord de la France, que les téléspectateurs verront ce mercredi soir sur France 3. «
En juin 2015, avec ma s’ur jumelle, on a voulu fêter nos cinquante ans dans la maison familiale du Touquet, raconte Loïc Demoury, par ailleurs membre du Blériot-Club du Touquet. Pour marquer le coup, comme nous sommes quasiment tous fans de chars à voile d’époque dans la famille, on avait organisé un rassemblement de chars vintage sur la plage du Touquet. Et il se trouve que l’équipe de Des Racines et des ailes étaient dans les parages à ce moment-là. Ils ont pris contact avec nous car ils voulaient justement du vieux char à voile qui soit comme un témoin de l’histoire de la Côte d’Opale.
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Tournage d’une semaine
Le tournage, effectué par une réalisatrice, un cameraman et un preneur de son, a duré près d’une semaine, en juin 2015. «
Ce n’est pas vraiment le côté sportif compétition qui nous intéressait. On voulait des vieux gréements pour raconter l’histoire de la Côte d’Opale à travers celle du char à voile, qui est né entre les baies de Canche et d’Authie. C’est notre fil rouge, en quelque sorte
», déclare Maha Kharrat, réalisatrice.
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On a bien roulé sur la plage du Touquet et on a tourné des séquences devant la maison de mon grand-père à Merlimont, se souvient Bruno Demoury, frère aîné de Loïc. Il faisait beau et la lumière était superbe. Ils ont même obtenu l’autorisation de nous filmer sur nos chars sur la plage du Touquet, à bord d’un 4×4. Les images devraient être très belles.
» Basé en Vendée, animant un blog sur le net consacré aux voyages et à l’histoire du char à voile, Bruno Demoury, tout comme son frère cadet, n’a pas visionné le documentaire dans sa version finale. À n’en point douter, ces deux-là seront devant leur petit écran ce mercredi soir.