Les Champs-Élysées piétons ont séduit les Parisiens ce dimanche
L’image a de quoi surprendre. Au lieu du traditionnel ballet quotidien de voitures, de motos et de camions, les Champs-Élysées revêtent, ce dimanche, les habits d’une avenue calme et silencieuse. En un mot : piétonne.
La décision de rendre aux Parisiens pédestres l’une des plus célèbres artères du monde a suscité des interrogations : fallait-il rendre toute l’avenue piétonne ou seulement une partie
Toute la journée ou seulement quelques heures
Pour cette première journée du dispositif inaugurée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, ce dimanche matin, les commémorations du 8-mai ont nécessité des aménagements : la libre déambulation des piétons a commencé vers midi pour se terminer à 20 heures. Mais dès le dimanche 5 juin, une grande partie de l’avenue leur sera totalement offerte.
De la Concorde jusqu’à l’avenue Georges-V
Sous le soleil, des milliers de Parisiens ont flâné de la place de la Concorde jusqu’à l’intersection des Champs-Élysées avec l’avenue George-V. Une aubaine pour les commerçants et les musées, bien plus fréquentés en ce jour férié. Mais les plus grands bénéficiaires de cette journée sans voitures, testée l’année dernière, ne sont-ils pas tous les Parisiens
La capitale souffre en effet d’une pollution incontestée par l’ensemble de sa population et amplifiée les jours où le mercure grimpe, comme ce dimanche.
La ville veut donc « faire reculer la pollution à Paris, qui fait beaucoup de dégâts », selon les mots d’Anne Hidalgo. Les dégâts Ils sont doubles : ainsi polluée, la ville ne permet plus à ses habitants de respirer correctement et elle rebute de surcroît les hordes de touristes attirés par sa beauté. En somme, il est urgent d’agir pour que Paris retrouve la santé.
Impact limité sur la pollution
La question se pose néanmoins de savoir si un jour sur 30 ou 31 peut réellement changer quelque chose à la situation. Un jour sur trois, la situation de l’air à Paris oscille entre « moyenne » et « très mauvaise ». D’autres initiatives tentent en tout cas de corriger le tir, avec la piétonisation des berges de la Seine ou les opérations pro-vélo.
Efficace ou pas, la journée sans voitures sur les Champs-Élysées a malgré tout fait plaisir à l’ensemble des amoureux de la ville, contents de s’approprier l’artère la plus emblématique de « leur » ville. C’est peut-être là son principal avantage.