Lens, une batterie de mesures à l’hôpital après la détection cet été d’un staphylocoque

Lens, une batterie de mesures à l'hôpital après la détection cet été d'un staphylocoque

Les bactéries sont partout et le très contagieux staphylocoque doré n’échappe pas à la règle. Sauf que cette souche résistante des staphylocoques est le germe principalement responsable des infections nosocomiales en milieu hospitalier. Si la majorité des cas touche des porteurs sains, les infections peuvent néanmoins entraîner de graves complications, par exemple lors d’interventions chirurgicales.

Deux dépistages positifs

L’attention se porte aussi sur les patients au système immunitaire diminué ou peu développé. Au CH Lens, où le Staphylococcus aureus, pour les initiés, a fait parler de lui cet été, le service néonatalité de niveau 3 peut accueillir des hyperprématurés, parfois nés trois mois avant terme ou dont le poids est inférieur à 1 kg. Les contrôles y sont donc «
systématiques à l’entrée et hebdomadaires
», souligne Virginie Pigot, directrice communication, qualité et risques de l’hôpital de Lens. Le 26 juillet dernier, deux dépistages nasaux se révèlent positifs dans la partie réanimation (8 lits) du service néonatalité (32 lits). «
Les nouveaux nés étaient porteurs mais pas infectés
», rassure Virginie Pigot. Une surveillance accrue se met en place et les deux bébés ont été isolés.

Isolement et équipe dédiée

«
L’autre enjeu est de maîtriser les risques de transmission.
» Par ailleurs, une équipe de soignants a été dédiée à cet épisode, ce qui n’a pas été sans conséquence sur le fonctionnement du service. En cette période estivale, «
entre les personnels en vacances et l’équipe dédiée
», le service n’a pu marcher à plein régime. Des nouveaux nés ont donc été orientés vers d’autres services réanimations néonatales de niveau 3 de la région, en l’occurrence Valenciennes, Lille ou encore à Amiens. Quant aux deux nourrissons porteurs, ils sont sortis en bonne santé, fin août pour le dernier.

«
Ce ne sont pas des choses qui arrivent fréquemment mais régulièrement dans un hôpital
», assure Thomas Jacquemont, responsable de la communication, sans toutefois donner de chiffres.

Cet épisode n’aurait pas été favorisé par l’âge avancé des locaux de l’hôpital, assurent ses porte-parole. Et autant dire qu’après la construction du nouvel établissement, sur le papier en décembre 2020, la vigilance ne retombera pas d’un iota.

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