Le week-end noir du cyclisme belge
Pour le Liégeois Antoine Demoitié (25 ans), de l’équipe Wanty-Groupe Gobert, le drame s’est d’abord joué dimanche après-midi sur une large route de Sainte-Marie-Cappel. Une moto de l’organisation de Gand-Wevelgem a roulé sur la tête du Wallon qui venait de chuter. Il a été transporté dans un état critique vers les soins intensifs du Centre hospitalier universitaire de Lille. Entouré de son épouse et de sa famille qui se sont rendus à son chevet dans la soirée, il s’est éteint dans la nuit. La gendarmerie a confirmé son décès en précisant qu’une enquête était en cours pour déterminer les circonstances de l’accident.
Ce drame s’ajoute à la liste qui frappe le peloton depuis le début de l’année : le dernier lauréat de Paris-Roubaix, l’Allemand John Degenkolb (Giant), a été percuté avec plusieurs équipiers (dont le Français Warren Barguil) lors d’un stage d’entraînement en Espagne ; l’amateur angevin Romain Guyot (Vendée U) est décédé à l’entraînement après avoir été percuté par un poids lourd qui ne l’avait pas vu.
Infarctus
Daan Myngheer (22 ans) court depuis cette année dans l’équipe Roubaix-Métropole Européenne de Lille. Samedi, il a été victime d’un infarctus dans la première étape du Critérium international disputé en Corse. Le coureur a été évacué par hélicoptère vers l’hôpital de la Miséricorde d’Ajaccio où il est dans le coma. «
Le pronostic vital est engagé
», a expliqué le manager Daniel Verbrackel sur place avec l’équipe.
Les parents, la s’ur et la compagne de Myngheer sont arrivés dimanche matin où ils ont été accueillis et accompagnés par le président de la structure roubaisienne, Jean-Charles Canonne, qui était en Corse pour des raisons personnelles. «
Nous espérons tous que Daan puisse s’en sortir, a déclaré M. Canonne dans la soirée. Mais ce sera très compliqué.
»
Selon l’équipe, l’état du coureur est stable. Les médecins souhaitent attendre jusqu’à demain avant de se prononcer davantage.
Cette année, Myngheer avait notamment participé au Grand Prix de Lillers où il s’était illustré en tentant de boucher (sans succès) un écart supérieur à la minute derrière l’échappée dite « matinale ». Il avait aussi pris la 11e place de Paris-Troyes remporté par son équipier Rudy Barbier.
Dimanche, les coureurs roubaisiens ont pris le départ de la troisième étape, entre Ajaccio et le col de l’Ospédale. Ils ont abandonné à tour de rôle. «
Le c’ur n’y était pas
», a commenté un membre de l’encadrement.