Le Touquet , l’ombre des primaires sur le campus des Jeunes Républicains

Les organisateurs de ce cinquième campus régional des Jeunes Républicains l’assurent : il ne s’agit pas d’un rendez-vous de campagne organisé à la gloire de Nicolas Sarkozy le jour de la rentrée politique d’Alain Juppé ce samedi à Chatou (Yvelines).

Cela fait cinq ans que la cité balnéaire accueille l’événement organisé par les militants du Nord et du Pas-de-Calais dont la date est fixée des mois en amont. D’ailleurs, le même Alain Juppé y avait fait une apparition éclair et remarquée l’an passé.

Cette fois, alors que la campagne des primaires dites « de la droite et du centre » sont lancées, il n’est pas annoncé. Pas plus que François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire, d’autres postulants. Jean-François Copé figurait un temps dans le programme, mais s’est désisté «
pour une question d’agenda
». «
Nous avons invité tous les candidats
», insiste le sarkozyste Antoine Sillani, responsable des Jeunes Républicains Nord.

Pour qui roulera Bertrand

De fait, seuls quatre d’entre eux risquent d’être aperçus au Touquet : Frédéric Lefebvre, Hervé Mariton, Jacques Myard, et un certain Nicolas Sarkozydont la réunion publique va bien sûr attirer tous les projecteurs, aujourd’hui à 18h. Il faut dire qu’il partagera la tribune avec Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, qui n’a pas encore annoncé sa préférence dans la primaire.

Que faut-il en déduire, alors que son fidèle premier vice-président à la Région Gérald Darmanin s’est à son tour glissé dans le sillage de l’ancien président, comme pas mal de dirigeants des états-majors LR du Pas-de-Calais et du Nord

«
De toute façon, nous sommes d’abord Républicains avant d’être le soutien d’un candidat, nous aurons besoin de tout le monde
», assure Amine Elbahi, référent d’Alain Juppé chez les jeunes, dans le Nord. Adeline Noirmain, son homologue chez les jeunes de l’écurie Fillon, confirme : «
Aucun souci avec le campus, nous sommes dans le même parti. » À écouter certains ténors, le constat n’est pas toujours aussi flagrant.