Le Panama s’ouvre à l’échange d’informations financières

Le Panama s'ouvre à l'échange d'informations financières

Le Panama, au c’ur du scandale des « Panama papers » il y a quelques semaines, s’est officiellement engagé, mardi 17 mai, à l’échange automatique d’informations financières avec les autres pays adhérant à la norme.

Lors d’une visite au siège de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris lundi, le vice-ministre des affaires étrangères, Luis Miguel Hincapié, « a délivré une lettre qui officialise l’adhésion du Panama à l’échange automatique d’informations » en 2018, car le pays doit encore apporter des modifications à sa législation pour se conformer aux exigences de l’OCDE. Ces échanges seront conformes à la norme approuvée en 2014 par le forum de l’OCDE sur la transparence et l’échange de renseignements, déjà ratifiée par 100 pays.

Pression après le scandale des « Panama papers »

Le système financier panaméen a été vivement critiqué après le scandale dit des « Panama papers ». Quelque 11,5 millions de documents du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, dévoilés en avril par une centaine de médias dans le monde entier, dont Le Monde, ont mis au jour un vaste système d’évasion fiscale impliquant des hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.

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Ce qu’il faut retenir des « Panama papers »

Après ces révélations, le Panama avait été cloué au pilori à cause de sa législation accommodante pour les montages fiscaux offshore et de son attitude allant à contre-courant de la tendance mondiale vers la transparence fiscale. La France a décidé alors de réinscrire le Panama sur sa liste des territoires non coopératifs le 8 avril, en arguant que cet Etat ne transmettait toujours pas les renseignements nécessaires à l’application de la législation.

La pression a poussé le président panaméen Juan Carlos Varela à afficher sa volonté de négocier. Début mai, il s’était engagé à réformer son système financier et à échanger automatiquement des informations fiscales, mais de manière bilatérale et non pas multilatérale, comme l’exige l’OCDE.

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