Le nageur américain Ryan Lochte inculpé pour dénonciation mensongère d’un crime
Le nageur américain Ryan Lochte a été inculpé, jeudi 25 août, pour « dénonciation mensongère d’un crime » par la justice brésilienne. L’athlète de 32 ans avait prétendu avoir été victime d’un braquage en marge des Jeux olympique (JO) de Rio. La police de l’Etat de Rio de Janeiro, qui a conclu son enquête ce jour, demande à la justice d’envoyer une commission rogatoire pour que le sportif soit notifié de la décision aux Etats-Unis, où il réside.
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Les forces de l’ordre brésiliennes avaient fait savoir que le FBI suivait l’affaire. Au cas où des charges pénales devaient être retenues contre M. Lochte, ce dernier pourrait être, le cas échéant, interrogé par un juge américain. Plus tôt jeudi, le site d’informations G1 de Globo avait cité un commissaire de la police de Rio, Clemente Braune, qui affirmait que le nageur serait appelé à faire sa déposition au Brésil.
« Une fois cité à comparaître, qu’il vienne ou non à l’audience, la peine est la même : un à six mois de prison. S’il ne vient pas, la procédure se poursuit sans la présence de l’accusé jusqu’à la décision finale. »
Uriner sur les murs et vandaliser les toilettes
Ryan Lochte et ses coéquipiers Gunnar Bentz, Jack Conger et James Feigen, tous médaillés d’or lors de ces JO (les trois premiers dans le relais 4 × 200 m nage libre, le dernier dans le relais 4 × 100 m nage libre), avaient prétendu avoir été braqués par des faux policiers, le 14 août à l’aube, alors qu’ils rentraient en taxi au village olympique après une longue nuit arrosée au Club France, dans un quartier huppé de Rio. En réalité, ils ont été filmés dans une station-service où ils sont accusés d’avoir uriné sur les murs et d’avoir vandalisé les toilettes, avant de se quereller avec le vigile.
Le fantasque nageur aux six titres olympiques, âgé de 32 ans, a été lâché par tous ses sponsors lundi, dont l’équipementier sportif Speedo et la marque de vêtements Ralph Lauren, qui ont regretté que le sportif ne se soit pas montré à la hauteur des « valeurs » qu’elles mettent en avant. Dans un entretien à la chaîne américaine NBC samedi, l’intéressé avait déclaré, contrit, assumer « l’entière responsabilité » de cette vraie-fausse agression.
« J’ai omis certaines choses et j’ai exagéré certaines parties de l’histoire. »
Les affirmations mensongères de Ryan Lochte avaient mis dans l’embarras les organisateurs des JO de Rio, montrés du doigt pour plusieurs failles et notamment des questions de sécurité, malgré le déploiement de 85 000 policiers et soldats.
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