Le manifestant gravement blessé le 14 juin a été touché par un  engin artisanal 

Le manifestant gravement blessé le 14 juin a été touché par un  engin artisanal 

Le jeune homme grièvement blessé par un projectile tiré dans son dos lors de la manifestation contre la loi travail, mardi 14 juin, a été touché par un « engin artisanal » lancé par des manifestants, a déclaré samedi 18 juin une source policière à l’Agence France-Presse, confirmant une information de Libération.

Dans ces heurts rarement aussi violents, deux manifestants avaient été gravement blessés : une personne « empalée » sur une grille, a été suturée. Et, un autre manifestant suisse, confondu un temps avec le premier, s’était retrouve face contre terre, le haut du dos ensanglanté avec un trou noir juste au-dessus de la nuque, avait décrit un photographe de l’AFP.

L’homme, « pris en charge par les secours », a été transporté dans un hôpital où « les médecins ont vu que le projectile, un tube de 4 cm de diamètre, était encore niché dans son cou », a précisé la même source, ajoutant qu’il avait été opéré et qu’il « n’aura pas de séquelles ».

« Pas de forces de l’ordre dans l’environnement immédiat »

Dans un premier temps, les soupçons s’étaient portés vers les forces de l’ordre, déjà responsables de plusieurs blessures par flash-ball ou grenades de désencerclement depuis le début du mouvement contre la loi travail. Certains témoins avaient notamment évoqué l’utilisation d’une grenade lacrymogène en tir tendu par les policiers.

L’IGPN (Inspection générale de la police nationale, dite la « police des polices ») avait immédiatement été saisie. Lors d’une conférence de presse, le 15 juin, il avait noté des incohérences concernant la piste policière. « Il n’y avait pas de présence des forces de l’ordre dans l’environnement immédiat, ni d’affrontements. »

D’une rare violence, le défilé de mardi a causé d’importants dégâts : vitrines de banques, d’opticien, de serrurier, de restaurants, supérettes, salons de coiffure ou un centre d’imagerie médicale ont volé en éclats. Près de la station Duroc, les fenêtres du ministère des outre-mer ont été brisées, de très nombreux slogans tagués sur les murs, et le ministère rebaptisé « ministère des colonies ». La baie vitrée de l’hôpital Necker, spécialisé dans les soins apportés aux enfants, a également été endommagée.

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Dégradations à l’hôpital Necker : ce qu’il s’est passé

Lors de la précédente mobilisation, le 26 mai, un jeune homme prénommé Romain D. avait été grièvement blessé à la tête après le jet d’une grenade par un policier. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ».

 

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