Le doux dingue Philippe Katerine déroule son film fantastique (VIDÉO)
Film d’angoisse au début, avec Compliqué et son clip où il finit dévoré de l’intérieur. Happy end à la fin, avec Moment parfait, catalogue d’instants heureux. Mais dans son film qui peut aussi «
être le nôtre
», Philippe Katerine ne «
joue pas
» : «
Tout est vrai
» avance-t-il, du hérisson écrasé au dessin de couverture qui montre la pièce où il compose «
avec le piano et les arbres par la fenêtre
». Sur l’album Philippe Katerine, paru en 2010, il posait entouré de ses parents. Depuis, son père est mort, comme il l’évoque dans le très fort Papa
: «
T’aimais pas les chanteurs qui bougent le cul/T’aimais pas les chanteurs qui chantent aigu/Mais tu m’en voulais pas/C’était bien comme ça/Si c’était bien pour moi.
»
«
Après la mort de mon père, j’étais dans une forme d’obsession, de paranoïa.
» Le Vendéen écrit alors des chansons : «
Elles sont venues presque toutes d’un coup, comme ça, sur mon piano.
»
C’est un chemin vers une «
reconnexion avec le monde
» et une forme d’apaisement que raconte cet album. On y parle du temps qui passe («
Les objets vivent plus longtemps
»), des relations humaines pas toujours évidentes («
Tout rapport humain est compliqué. Même avec moi j’ai des problèmes
»). Ou encore des «
enfants de moins de trois ans
» qui «
comprennent des choses qu’on ne comprend plus
».
Cet album, il l’a écrit et enregistré chez son complice Julien Baer, qui a été la première oreille de l’album mais aussi l’auteur de «
tous les petits bruits
». C’est très épuré : «
À chaque fois qu’on rajoutait quelque chose, on perdait en puissance d’évocation.
» Les fans de Louxor j’adore et de son côté pop electro seront un peu perdus. Ceux qui ont goûté à son dernier album et qui apprécient cette douce dinguerie et cette façon d’en dire beaucoup sans avoir l’air d’y toucher seront comblés.
« Le film », un album Cinq7, 15 .