Intermittents SNCF loi travail 1er Mai , une semaine sociale chargée dans la région

> Ce lundi : intermittents, la lutte a repris

De quoi s’agit-il Les intermittents du spectacle ont repris la lutte ce lundi, en votant l’occupation du théâtre du Nord à Lille. La date était bien sûr choisie : c’est ce lundi que devaient s’achever les négociations sur l’assurance chômage des professionnels du spectacle, en vue d’un accord qui doit être transmis jeudi à l’UNEDIC. Les représentants patronaux ont proposé le 24 mars un cadrage financier qui impose 185 millions d’euros d’économies d’ici à 2018. L’État pourrait en compenser une partie, à hauteur de 80 millions d’euros. La CGT et la Coordination des intermittents et précaires rejettent ce cadrage.

Conséquences. Les intermittents ont occupé le théâtre du Nord, sur la Grand-Place à Lille. Ils ont déployé des banderoles sur la façade de l’édifice. Toutefois, les spectacles se déroulent normalement. Les intermittents rejettent ce plan d’économies et ont formulé des contre-propositions (une seule annexe à l’assurance chômage pour les techniciens et les artistes, moins d’heures de travail pour être indemnisé…).

> Ce mardi : SNCF, la galère pour les usagers

De quoi s’agit-il
Les cheminots, conducteurs et contrôleurs, veulent faire pression sur les discussions en cours autour de la future convention collective nationale devant s’appliquer à tout le ferroviaire, public et privé, dans la perspective de la libéralisation du secteur. En toile de fond, il y a bien sûr des inquiétudes sur l’organisation, le temps de travail ou encore les effectifs. Le mouvement, lancé par la CGT, UNSA, SUD Rail et la CFDT, est national.

Conséquences. Le préavis a démarré ce lundi, mais c’est ce mardi que les conséquences seront les plus marquées pour les usagers du rail. Voici les prévisions du trafic assuré dans le Nord-Pas-de-Calais :

‘ TER / TER-GV : 4 circulations sur 10.

‘ Intercités : un aller-retour Paris – Amiens – Boulogne.

‘ TGV : 6 TGV sur 10 sur l’axe NPDC – Paris; quatre TGV sur dix sur NPDC – province.

‘ Ouigo : un aller-retour Tourcoing – Nantes. Eurostar et Thalys : service normal.

Officiellement, le mouvement s’achève ce mercredi à 8 h. Renseignements sur
http://www.sncf.com/fr/trains/ter
ou 0 800 54 54 57.

> Ce jeudi : loi El Khomri, plus fort que le 31 mars

De quoi s’agit-il Alors que la réforme du code du travail (loi El Khomri) est en plein débat parlementaire, ses opposants ne désarment pas. La dernière grosse mobilisation date du 31 mars, avec environ 15 000 manifestants à Lille. Depuis, les organisations de jeunesses (étudiants, lycéens) s’efforçaient de faire vivre la colère dans la rue. Il y a eu la pause des congés scolaires, puis une reprise des manifestations modeste et confuse la semaine dernière. Mais jeudi, l’appel à battre le pavé est beaucoup plus général (CGT, FO, Solidaires, FSU…). Pas de CFDT, d’UNSA ou de CFTC qui réclament des aménagements sans retrait du texte.

Conséquences. Jour de grève et de manif dans la région ! Le matin, on s’attend à des défilés et rassemblements à Arras, Béthune, Bruay-La Buissière, Boulogne, Calais, Hesdin, Lens, Montreuil, Valenciennes, Armentières ou Dunkerque. L’après-midi, des bus convergeront vers Lille pour le cortège régional (rendez-vous à 14 h 30, porte de Paris). À la CGT du Pas-de-Calais, on prévoit 25 à 30 autocars !

> Ce dimanche : Fête du travail, en ordre dispersé

De quoi s’agit-il Muguet ou pas, le 1er Mai, c’est surtout la fête du Travail, dans un contexte social tendu. Les manifestations syndicales n’ont cependant pas ici la réputation d’être les plus mobilisatrices. Surtout un dimanche

Conséquences.
La fête du Travail devrait se célébrer en ordre dispersé. La balle est dans le camp des unions locales. On devrait certes retrouver des intersyndicales remettant le matin leur cahier de revendications au maire (parfois vendredi, comme à Lille ou Valenciennes), avec une poignée de défilés à la clé (par exemple Lille, 10 h 30, porte des Postes). Mais l’unité n’est un postulat dans aucune organisation. Et la CFDT célébrera le 1er Mai dans ses unions locales. Quelques rendez-vous sortent du lot : le traditionnel hommage aux neuf manifestants tués à Fourmies en 1891 (en 2007, François Hollande y avait assisté) ; la grande fête du monde ouvrier à Grande-Synthe ; ou encore le salon du livre de critique sociale d’Arras, qui annonce quelques invités comme Eva Joly ou un cofondateur du mouvement espagnol Podemos.