Herzeele , l’amoureux déçu plonge dans le revenge porn et envoie sur Internet des photos de son amie dénudée

Herzeele , l'amoureux déçu plonge dans le  revenge porn  et envoie sur Internet des photos de son amie dénudée

Liés par une profonde amitié d’adolescents, Pierre et Vanessa (prénoms d’emprunt) s’échangeaient des photos d’eux, dénudés, afin que chacun apporte ses commentaires sur le corps de l’autre. La relation s’est gâtée quand la jeune femme a fait comprendre au garçon qu’ils pouvaient rester amis, mais pas plus.

Sur des sites pornographiques

«
En colère
», Pierre, amoureux déçu, a envoyé ces photos intimes sur Internet «
sans penser que cela lui causerait préjudice
», assure-t-il aux magistrats, mercredi après-midi. Mais de sites de rencontres en pages pornographiques, les images, certaines accompagnées de propos dégradants, se sont propagées. Vanessa s’en est rendu compte, en recevant des commentaires, qu’elle n’a tout d’abord pas compris et qu’elle a effacés, puis en dialoguant avec un internaute. Ce dernier lui a révélé la réalité de la situation. Vanessa, encore marquée (la période retenue par la justice couvre le premier semestre 2014), lance au tribunal : «
Je voulais juste qu’il enlève ces photos, et moi, je retirais ma plainte, mais devant les gendarmes, pendant trois heures, il a répété :
Ce n’est pas moi, je n’ai rien fait. » Aujourd’hui encore, et bien que les images aient été retirées, elle s’interroge : «
À la fac, des fois, on me regarde bizarrement’
»

« Une espèce de lapidation par Internet ! »

Pierre, un grand et massif étudiant en école d’ingénieurs en informatique, n’en mène pas large face aux remarques de la présidente : «
Vous parlez d’un soir de solitude quand vous avez posté les photos, mais il y a eu trois envois à des dates différentes’
» Malaise aussi quand il dit n’avoir «
pas eu l’intention de nuire
», mais à part lui, qui pouvait connaître le surnom de Vanessa au collège et son adresse à Herzeele «
J’ai commis une erreur
», reconnaît-il.

«
C’est une espèce de lapidation par Internet !
», s’exclame l’avocat de la victime.

L’avocate du prévenu souligne les efforts de son client : «
Il a dû se faire passer pour Vanessa pour demander à retirer les photos.
»

Le tribunal condamne Pierre à cinq mois de prison avec sursis et à verser à la victime 5 000 pour son préjudice moral et 800 pour rembourser ses frais de justice. La peine sera inscrite sur le casier judiciaire.

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