Gérald De Palmas un nouvel album sans vernis

Gérald De Palmas un nouvel album sans vernis

En enregistrant un album éponyme en 2013, Gérald De Palmas avait concrétisé un vieux rêve de gamin : chanter en anglais. Le résultat ne fut hélas pas à la hauteur de ses attentes.

«
Même si musicalement ça me plaît, je me suis rendu compte que j’avais perdu au niveau du texte et que j’avais besoin de dire des choses dans ma langue maternelle, confie-t-il. Du coup, j’ai mis cette fois davantage les textes en avant, j’ai passé beaucoup de temps à écrire. Même dans la façon de chanter, rythmiquement, j’ai essayé de mettre le texte en valeur
».

L’artiste n’a surtout pas hésité à utiliser des mots plus brutaux, plus directs. « J’étais obnubilé depuis vingt-cinq ans par le fait de faire groover les mots, comme si la voix était un instrument en plus. J’ai aussi réussi à me débarrasser de certaines inhibitions pour dire des choses que je pensais depuis longtemps. Je regrette de ne pas être venu à ça plus tôt mais mieux vaut tard que jamais
».

Musicalement, il a aussi ressorti de vieux synthés des années 70 même si la guitare folk reste prépondérante.

Le besoin de domination dans la société comme dans un couple (Il faut qu’on s’batte), la détresse amoureuse (Rose pleure ou encore T’es belle à en crever), la guerre qui prend le pas sur l’amour (Le jour de nos fiançailles) ou encore l’addiction à la cigarette (J’ai envie de toi), qu’il compare «
aux gens toxiques que l’on fréquente par habitude même s’ils ne nous font pas du bien
», au sport (Ma p’tite reine) sont abordés dans cet album où la violence est très présente. «
Une partie de moi en a une horreur viscérale mais une autre partie est attirée par cette violence qui est le moyen d’exprimer sa colère, notamment par rapport à ce que devient la société
».

Avec La beauté du geste, Gérald de Palmas ne s’attache plus au superflu. Il se livre tel qu’il est. Sans masque. Sans vernis.

POLYDOR. Prix : 15,99

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