Fusillade de Lille-Fives , une transaction de cannabis qui aurait mal tourné

Fusillade de Lille-Fives , une transaction de cannabis qui aurait mal tourné

Selon le scénario envisagé, tout commence dans une petite maison de la cité Casseville, occupée par un Lillois âgé de 27 ans. Dans la nuit de mardi à mercredi, le jeune homme et un proche du même âge, reçoivent deux visiteurs venus de Creil, et âgés d’environ 25 ans. Ils viennent acheter plusieurs kilos de cannabis aux Lillois, confirmant une récente analyse de la PJ de Lille : «
La métropole lilloise est un lieu de stockage et d’approvisionnement en stupéfiants, pour de nombreuses régions de France
».

Mardi soir, à Fives, les clients viennent de l’Oise. Sauf qu’ils n’ont pas la somme convenue. La transaction tourne au vinaigre, le ton monte entre les quatre individus. Les Creillois finissent par tirer plusieurs coups de feu avec une arme de poing, réveillant des riverains qui appellent la police.

Tirs de barrage

Une patrouille de la Bac arrive, et, dans une petite impasse de la cité, les policiers tombent sur les deux acheteurs qui tentent d’enlever leur vendeur. Les deux Creillois l’abandonnent aussitôt, montent dans leur Golf, et démarrent. Ils percutent deux fois le véhicule de la Bac, puis foncent vers un fonctionnaire qui en est descendu. Les policiers répondent par un tir de barrage. Le passager est tué, le conducteur blessé à l’épaule.

Les policiers prennent ensuite en charge la « victime » de cet enlèvement interrompu, mais comprennent vite qu’ils sont tombés en plein échange de stupéfiants. Le Lillois devient suspect. Son compagnon, qui s’est caché dans le jardin de la maison, sera interpellé par le Raid. Et, dans la Golf, on retrouve plusieurs kilos de cannabis (non payés), ainsi que l’arme de poing (un 22 LR).

Les trois suspects (les deux Lillois et le Creillois blessé) ont été entendus pendant 48 heures à la PJ de Lille. Ils doivent être présentés à un magistrat, ce samedi. Ils pourraient être mis en examen pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs (les trois), enlèvement en bande organisée et tentative d’homicide (le Creillois). Ce dernier était déjà très connu de la justice.

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