Frédéric Cuvillier veut museler Jean-Luc Mélenchon le Parti de Gauche furieux

Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle, pensait avoir trouvé une tribune de premier plan le 9 juillet à Boulogne lors des commémorations de l’indépendance de l’Argentine. Le député européen, leader de la gauche radicale, souhaitait s’inviter à cet évènement pour « rendre hommage à José San Martin », souligne un de ses partisans boulonnais du Parti de Gauche.

« Au nom du protocole, il ne peut pas parler »

San Martin a libéré l’Argentine de la colonisation espagnole avec Bolivar. Présenté comme le père de la patrie, il est mort en exil à Boulogne où sa demeure, située Grande Rue, a été transformée en musée et se visite.

Connaissant les qualités d’orateur de Jean-Luc Mélenchon et ses connaissances historiques, il ne se serait sans doute pas privé de faire le lien entre le « Libertador » argentin et son propre parcours politique… C’était sans compter sur Frédéric Cuvillier, député-maire, qui dans un courrier adressé aux représentants locaux du Parti de Gauche, se dit «
heureux d’accueillir Jean-Luc Mélenchon mais, au nom du protocole, ne peut lui donner l’occasion de s’exprimer dans le cadre officiel des cérémonies
».

Cuvillier, piètre orateur

Le Parti de Gauche est furieux, crie à «
la censure
», et souligne sur un ton sarcastique que monsieur Cuvillier, «
piètre orateur
», craint de ne pas soutenir la comparaison avec leur leader.

Le député-maire de Boulogne, qui accueillera l’ambassadeur d’Argentine à cette occasion, se défend en rappelant que les commémorations «
ne sont pas un concours d’éloquence ». Il ajoute que Jean-Luc Mélenchon peut évidemment venir à Boulogne et tenir un meeting s’il le souhaite, «
mais en marge des commémorations
».