France-Italie , c’est une belle rentrée des classes les enfants!

France-Italie , c'est une belle rentrée des classes les enfants!

Bari, c’est fini. Voilà, la terre immaculée de la Squadra Azzura (huit victoires, un nul avant jeudi soir) n’a pas résisté au charme du vice-champion d’Europe français, venu lancer sa saison et emmagasiner de la confiance sur le dos de son hôte. Bien sûr, les deux équipes étaient en rodage et il faut prendre ce résultat avec des pincettes, cinq jours avant le début des éliminatoires du Mondial 2018. Ce sera en Biélorussie pour les Bleus, dans l’anonymat de Borisov, et il faut imaginer un décor un peu moins léger. Deschamps pourra sans doute s’appuyer sur ce qu’il a vu ce jeudi soir, et notamment le pragmatisme de son 4-3-3, réhabilité pour l’occasion.

Cet Italie – France de fin d’été n’était évidemment pas un sommet attendu de la saison, en termes d’intensité dramatique, mais les premières minutes, baignées par l’émotion de l’hommage aux victimes du récent tremblement de terre qui a frappé le c’ur du pays, ont pourtant donné un relief particulier à la soirée.

Le charme désuet du stade San Nicola, dans lequel le temps semble s’être arrêté, a joué son rôle. Le public de Bari n’a plus franchement l’occasion de s’enthousiasmer pour les exploits de son équipe locale, coincée en Serie B, alors il s’est mobilisé pour escorter sa Squadra face au voisin français, et tous ceux qui ont un rapport de près ou de loin avec leur pays et notamment la Juventus (Pogba, Deschamps) ont eu le droit à des sifflets nourris.

Entre deux sélections qui ont dû digérer l’Euro, les vacances et la reprise récente des joueurs avec un imposant travail physique, ce sont les erreurs et les petites faiblesses qui ont généré le spectacle. Sur le plan défensif notamment, on a encore senti le sable chaud et le bruit des vagues : l’alignement de la Squadra Azzura a d’abord pris le bouillon sur un ballon en profondeur, laissant Martial filer seul face à Buffon (0-1, 17e), tandis que, cinq minutes plus tard, Matuidi, Kurzawa puis Varane, tous impliqués à divers degrés, offrirent l’opportunité à Pellè de tromper Mandanda sur une frappe en pivot (1-1, 22e). Le manque de réactivité était toujours de mise côté italien quand Giroud, sur une passe de Kurzawa de la tête, est venu doucher l’enthousiasme local (1-2, 28e).

La seconde période, hachée par les nombreux remplacements, a dilué le pressing des deux côtés, et on n’a pas senti le ressort physique d’un côté ou de l’autre pour renverser la vapeur ou accentuer la mainmise. Les Italiens ont cherché à revenir et ont finalement été estoqués sur une frappe de renard de Kurzawa (1-3, 81e), dans un angle impossible. Ce n’était pas leur soir. Et pour eux, cette équipe de France, décidément, n’est vraiment pas un plat digeste.

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ITALIE – FRANCE : LE DIRECT

La fiche technique

ITALIE – FRANCE : 1-3 (1-3)

À Bari, stade San Nicola.

Environ 45 000 spectateurs.

Arbitre : M. Kuipers (PB).

Buts : Pellè (22e) pour l’Italie ; Martial (17e), Giroud (28e), Kurzawa (81e) pour la France.

Avertissements à l’Italien Florenzi (90e

+ 1) ; au Français Sidibé (4e).

ITALIE :Buffon (cap.) (Donnaruma, 46e) ; Barzagli (Rugani, 46e), Astori, Chiellini ; Candreva, Parolo,

De Rossi (Montolivo, 46e), Bonaventura (Verratti, 67e), De Sciglio (Florenzi, 58e) ; Eder (Belotti, 75e), Pellè.

Sélectionneur :Giampiero Ventura.

FRANCE :Mandanda ; Sidibé, Varane (cap.), Koscielny (Umtiti, 83e), Kurzawa (Digne, 90e

+ 1) ; Pogba, Kanté, Matuidi (Sissoko, 63e) ; Griezmann (Dembélé, 63e), Giroud (Gignac, 46e), Martial (Payet, 46e).

Sélectionneur :Didier Deschamps.

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