Foot-Coupe de la Ligue , pourquoi Lille s’est bien préparé

On peut ne pas tout maîtriser et terminer un match infiniment ravi. Pour le LOSC, tous les voyants sont au vert après l’escale corse à Ajaccio (2-4), où il a a atteint tous ses objectifs, non sans souffrir ce qui n’est pas plus mal. On peut parler de préparation idéale avant la finale de la Coupe de la Ligue samedi face au PSG. Voilà pourquoi.

Parce qu’il entretient sa dynamique. Six victoires de rang, «
belle série
» en cours selon Frédéric Antonetti. Cet enchaînement, l’entraîneur l’a déjà connu avec Bastia a-t-il rappelé à Mezzavia, sans en rajouter mais avec un sourire qui disait beaucoup sur sa satisfaction. La confiance a pris ses quartiers sans entamer l’humilité. L’Europe et ses deux voies d’accès font rêver les Dogues et tout le monde les prend désormais très au sérieux.

Parce qu’il marque beaucoup. En parlant de dynamique, non seulement Lille gagne, mais il ne le fait pas chichement. Onze buts inscrits en trois matchs, on n’est pas loin du quatre par sortie. À noter que sur ses trois dernières rencontres de L1, le PSG a de son côté marqué douze fois, soit un but de plus que les Nordistes.

Parce que ça n’a pourtant pas été si simple. Pour préparer un match compliqué, mieux vaut tester sa résistance. Dans un style bien sûr très différent de celui du PSG, le Gazélec a mis à l’épreuve les Nordistes en mettant beaucoup d’envie et de jeu direct. En dehors de la charnière centrale, trop passive parfois et peu rodée, les Nordistes ont bien répondu en haussant systématiquement leur maîtrise après les poussées corses.

Parce qu’il a les nerfs. Face à une équipe très déterminée et portée par un public quasiment sur le terrain, les Lillois ont su éviter le piège et sortir indemnes des interprétations et contestations arbitrales. Tout le monde a su garder son calme. Seul Benzia, énervé, a été sagement sorti par Antonetti à la pause.

Parce qu’il n’a pas de nouveau blessé. Pas de nouveau patient à l’infirmerie sur ce match a priori. Le LOSC a pu démarrer sans Obbadi ni Amalfitano, titulaires dernièrement, sans pour autant perdre en compétitivité. La concurrence est là, le coach a le choix. L’espoir est désormais de récupérer Basa pour la finale.

Parce que Boufal est en forme. Comment enfin ne pas remettre en lumière la performance étourdissante de Sofiane Boufal, qui a marqué trois buts, provoqué le quatrième plus l’exclusion de Filippi «
Sofiane a été exceptionnel. Et a marqué un but exceptionnel, le but de l’année
», a salué Antonetti, reconnaissant qu’il avait fait la différence. Le retour en (très grande) forme de l’international marocain tombe au meilleur moment.