Foot , Rami ou la folle histoire d’un come-back inattendu en équipe de France

Foot , Rami ou la folle histoire d'un come-back inattendu en équipe de France

Avec ce garçon, il faut s’attendre à tout, on le sait de façon certaine depuis son passage à Lille, depuis qu’on l’a vu danser au Stadium, dans le costume de la mascotte du club. Mais encore une fois, on ne l’a pas vu venir : pas retenu dans les 23, ni même dans les 31, il fera pourtant l’Euro, à la faveur du forfait de Varane. La comète Rami est de retour’ «
C’est du Adil tout craché, se marre Obraniak. Il est à la cave, il sort du chapeau et il va peut-être finir dans les 11′ Je suis content pour lui, son histoire continue d’être une très belle histoire. »

Elle a bien failli ne pas exister, cette fois. Il y a une semaine, le défenseur de Séville pestait encore sur RMC, affichait son incompréhension devant son absence de la liste, tançant légèrement Didier Deschamps et ses justifications. Le sélectionneur est revenu sur le sujet, mercredi. «
Oui, j’ai eu une discussion avec Adil. Il n’y a qu’une chose qui me gêne, qu’il dise que je lui ai conseillé d’aller à Séville plutôt qu’à Lyon. C’est peut-être son impression ou son sentiment. Mais c’est faux et il le sait. Pour le reste, il s’est trompé puisqu’il est là.
»

Deschamps : « Il se portait bien’ »

Mais la petite saillie médiatique de l’ancien Lillois n’est rien comparée aux moments de galère qu’il a traversés. Trois ans qu’il n’avait plus remis les pieds chez les Bleus. Embourbé à Milan, il a su faire le bon choix pour rebondir à Séville, où il s’est refait une santé. Et pas seulement sur le plan mental, Deschamps n’a pas manqué de le souligner mercredi, sans épargner son joueur. C’est de bonne guerre’

«
La dernière fois qu’il est venu, c’était pour la tournée sud-américaine (en 2013), quand il n’était pas dans sa meilleure période. Par la suite, il se portait plutôt bien, a glissé le technicien français, clin d »il aux kilos superflus pris par le défenseur pendant son séjour à l’AC Milan. Aujourd’hui, il est affûté, il réalise une très belle saison, comme son club. Il a une expérience internationale, il sait ce qu’est le haut niveau, même s’il a eu un creux, on peut même dire un trou. »

Déjà dans son élément

À Séville, où il vient de remporter la C3, Rami est revenu à son meilleur niveau et, s’il ne sera jamais un Varane, dans le style, il est de nouveau un soldat sur lequel on peut compter, comme en 2012, lors du dernier Euro, disputé en charnière avec son pote Mexès.

Mercredi, lors d’une opposition, il était déjà dans son élément, chasuble sur le dos, associé à Sagna, Mangala et Sidibé. Deschamps brouille les pistes et ne veut pas donner de tendance sur sa charnière titulaire, même si Koscielny et Mangala partent devant, dans l’esprit du sélectionneur. Mais attention aux deux matchs de préparation : connaissant le destin insaisissable de Rami, on se méfierait, à la place de ses concurrents.

Réservistes’ et variables d’ajustement

L’Euro n’a pas débuté que l’unité du grand groupe élargi se fissure, petit à petit. Le « tous ensemble » pour le grand raout du mois de juin a pris (déjà) du plomb dans l’aile. Pourquoi Il a par exemple fallu que Deschamps aille expliquer au réserviste Umtiti que son pied gauche le privait d’Euro, contrairement au pied droit de Rami. «
J’en ai discuté avec lui, ce n’est pas un manque de confiance en lui
», a assuré le sélectionneur mercredi, qui ne démord pas de sa logique : «
Deux axiaux gauchers au haut niveau, ce n’est pas viable.
»

Il y a aussi le cas Ben Arfa, qui se rend bien compte depuis une semaine qu’il ne pratique pas le même sport que certains joueurs de la liste qui, eux, seront à l’Euro. Ce mercredi, depuis la rambarde, sous le soleil de Clairefontaine, on l’a vu s’investir, mais l’intensité aperçue à Biarritz semble décliner.

Privés de Nantes

Et puis, il y a ce revirement de Deschamps au niveau du planning : initialement prévu au lendemain du premier match à Nantes face au Cameroun (lundi 21 h), où ils avaient une chance de se montrer, le départ des réservistes a été « avancé » de 48 heures. Retour à la maison et départ en vacances dès’ dimanche.

C’est le forfait de Varane et l’avalanche de tuiles, selon « DD », qui justifient ce changement : «
J’ai un peu changé d’avis par rapport au fait qu’on va se retrouver à onze jours de la compétition. Je préfère avoir un groupe resserré en vue de notre première échéance (le 10 juin, face à la Roumanie). Travailler avec 30 joueurs, ce n’est pas facile. C’est un passage nécessaire. Je veux que le groupe des 23 soit déjà dans un mode compétition.
» Huit joueurs l’ont bien compris.

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