Foot / Pays-Bas-France , une jolie manière de dire adieu

Foot / Pays-Bas-France , une jolie manière de dire adieu

C’était une belle soirée pour dire au revoir. Une belle soirée pour se souvenir, aussi. L’ArenA d’Amsterdam, hier, ne retiendra pas spécialement le volet sportif : larme à l »il, elle a surtout célébré Johan Cruyff, parti sans prévenir la veille, et les victimes des attentats de Bruxelles, partis sans raison quelques jours plus tôt. Il fallait que ce soit parfait, et rien n’a manqué : une minute de silence magnifiquement respectée, une 14e minute poignante (lire par ailleurs), mais aussi une kyrielle de lumières brandies à la 64e minute, sans doute en hommage aux débuts du génie à l’Ajax Amsterdam, en 1964.

Et le match Il a eu deux visages, à l’image des Pays-Bas, transparents en première période, puis remontés après la pause, quand l’équipe de France, elle, a perdu justement en solidité et maîtrise collective, au fil des changements. Les Bleus ont eu le grand tort de se faire peur dans une rencontre où ils avaient plié l’affaire en treize petites minutes, sur un coup franc direct de Griezmann (6e), une habitude récente, et une reprise en pivot de Giroud (13e), deux buts marqués du pied gauche au milieu d’une défense gruyère. Le pressing français, la technique en mouvement de Griezmann et Payet, impliqué, tout a concordé pour donner le tournis à la défense néerlandaise, totalement paumée et justifiant son absence au prochain Euro.

Mais les Bleus ont perdu le fil, hier soir, en même temps que les Pays-Bas sont parvenus à sortir la tête de l’eau. Et la défense française a, elle aussi, toussé fortement, malgré la bonne entrée de Kanté. Koscielny a commis la première bourde sur la réduction du score (du bras) de De Jong (47e), ravivant le débat sur la charnière centrale, alors que Digne, entré à la pause, n’a jamais su se mettre dans son match. Et tandis que les deux sélectionneurs s’affairaient à gérer les temps de jeu, Afellay, du pied gauche lui aussi, est venu mettre les deux équipes sur un pied d’égalité (2-2, 86e). Dans un ultime effort, Matuidi le marathonien a finalement donné un court succès aux Bleus (2-3, 88e), preuve d’un sacré tempérament. Ça resservira, plus tard.

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