Feignies, le projet du Leclerc de taille moyenne prévoit la création de 80 emplois

Feignies, le projet du Leclerc de taille moyenne prévoit la création de 80 emplois

Le Leclerc de Feignies Halte là, Gonzague Detavernier n’en dira rien : «
C’est encore prématuré
», évacue le gérant de la société immobilière qui développe l’enseigne Leclerc dans la région. Car si le projet est arrêté, sa concrétisation relève toujours de l’hypothétique (lire ci-dessous). Leclerc prévoit de s’étendre sur une surface de vente de 2 500 m2, ce qui le rapproche de l’Intermarché Jeumont (2 473 m2). Une galerie marchande de 514m2 et un Drive option indispensable quand on prévoit de s’implanter le long d’un axe aussi passant que la route de Valenciennes compléteraient le dispositif commercial. Mais le terrain de La Longenelle Nord, situé entre l’hôtel Première Classe et la concession Citroën, est suffisamment grand (44 541m2) pour que Leclerc envisage d’y adjoindre une station-service’ alors même que Total est en train de construire la sienne à quelques mètres de là. Dans son ensemble, le projet prévoit la création de 80 emplois à temps plein.

C’est désormais en coulisses que ça se passe

Leclerc vise la captation de 1 645 clients par jour à Feignies. Il se positionne dans une zone de chalandise de près de 100 000 habitants qui va de La Flamengrie à Beaufort, mais c’est essentiellement l’automobiliste local ou de transit qui est ciblé (90 % des clients potentiels). L’accès au supermarché se ferait de part et d’autre de la rue Edouard-Follens, accessible de la RD 649 dans le sens Maubeuge Valenciennes, et de la RD 405 en arrivant de Feignies (derrière la concession Renault). Le parking de 360 places serait situé en façade du bâtiment. Pour ceux qui préfèrent le bus, l’arrêt « Croix-Mesnil » des lignes 52 et 57 se trouverait à 600 mètres. Le projet est ficelé, c’est désormais en coulisses que ça se passe, en vue du passage en CDAC.

Les élus de Feignies et Maubeuge s’opposent toujours

Les hommes passent, le refus de voir Leclerc s’implanter le long de la route de Valenciennes persiste à Maubeuge. En son temps, c’est Rémi Pauvros qui s’y était opposé. Son successeur à la mairie, Arnaud Decagny, est sur la même longueur d’ondes : «
Je me battrai pour qu’il n’y ait pas de Leclerc. Il ne créera pas d’emploi, car ça aura une conséquence sur un autre magasin
», dit-il en pensant très fort au Carrefour de l’Épinette à Maubeuge. «
Le Carrefour, c’est un supermarché de quartier
», estime de son côté Jean-François Lemaître, le premier adjoint finésien. Des deux côtés, on fait campagne en prévision d’un passage en commission départementale d’aménagement commerciale (CDAC), laquelle se réunira la prochaine fois le 30 juin. Le Leclerc y figurera-t-il L’ordre du jour sera connu au début de mois.

Toujours est-il que la ville de Maubeuge ne sera pas représentée en CDAC. Les moyens d’Arnaud Decagny de faire barrage au projet se trouvent, de fait, limités. Du côté de l’Agglo, Benjamin Saint-Huile ne prend pas position, «
s’attachant à concilier des positions inconciliables
» entre élus maubeugeois et finésiens. Il reste que les élus de la CAMVS ont donné leur feu vert il y a plus de trois ans maintenant, sous la précédente mandature.

En parallèle, l’Agglo étudie la création d’une desserte vers Bigard et Menissez au départ de la RD 649. Une réunion de travail aura lieu le mois prochain entre la CAMVS et le Département. «
Les acteurs économiques de la zone sont plutôt favorables à un rond-point
», rapporte la communication de l’agglomération. Un rond-point faciliterait l’accès à Leclerc : «
C’est pour ça qu’Arnaud Decagny n’en veut pas
», hasarde Jean-François Lemaître. Le maire de Maubeuge, qui est aussi conseiller départemental, s’en tient à pointer la différence de coût entre une desserte et un rond-point : «
On passerait de 400 000 à 1, 5 million d’euros.
» Ceci dit, au passage : chez Leclerc, on semble tout à fait se satisfaire des dessertes déjà existantes’

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