Euro 2016-équipe de France , la pression’ Quelle pression’

Euro 2016-équipe de France , la pression' Quelle pression'

En 1998, certains joueurs avaient reconnu (après coup) qu’au moment de monter dans le bus, avant le premier match face à l’Afrique du Sud, il y avait des inconnues, la peur de ne pas être dans la bonne forme le bon jour, etc. Le sentiment de démarrer dans l’obscurité avant que la lumière ne s’allume.

En 2016, on se pose les mêmes questions «
On est toujours un peu dans l’inconnu quand ça commence mais on sait qu’on a fait ce qu’il fallait pour être dans les meilleures conditions, estime Steve Mandanda, venu ce mercredi matin face à la presse. On est conscients qu’en face, ce sera un adversaire compliqué (la Roumanie). On est également conscients que la pression est sur nous, en jouant à domicile.
»

Le gardien de l’OM, numéro deux chez les Bleus, a malgré tout deux grands atouts : il a beaucoup d’expérience et de recul, à 31 ans, et il ne devrait pas toucher un ballon avant le troisième match, au mieux. C’est sans doute plus simple pour aborder et évacuer la pression, mais il n’estime pas pour autant n’avoir aucun rôle à jouer : «
La seule façon d’aider, pour moi, c’est aux entraînements ou en dehors du terrain. J’ai un rôle particulier parce que je ne joue pas, mais je pense être écouté, mon avis est pris en compte. Ça peut être (un rôle de) modérateur, conseiller, ou pour pousser un coup de gueule, tout en restant à ma place, parce que je suis numéro deux et qu’en plus Hugo (Lloris) est capitaine.
»

La jeune génération, déjà installée dans les grands clubs (Coman au Bayern, Martial à Manchester United, Griezmann à l’Atlético Madrid, etc.) est-elle moins perméable que ses aînés Elle le semble, en tout cas. Un joueur nous confiait récemment que tout semblait glisser sur Kanté, nouveau venu mais imperméable jusqu’ici au décorum. «
Je n’ai aucune crainte pour Martial ou Coman, ils jouent avec leurs qualités et sont assez matures
», estime Bacary Sagna, un vieux baroudeur des Bleus à leur échelle. Mais comment parvenir à se soustraire à la pression pour ceux qui la prennent en pleine figure, malgré les matchs rassurants face au Cameroun et à l’Écosse «
Je ne sais pas, concédait un peu désemparé Laurent Koscielny, hier. Moi, j’ai besoin d’une certaine pression pour être à mon meilleur niveau, après c’est aussi parce que je suis je suis calme et posé (qu’il l’absorbe facilement). Il faut savoir rester positif, ne pas être submergé par ses émotions. On est des joueurs pros, on a tous joué de grands matchs. »

On pourrait pourtant parier que France Roumanie, vendredi soir, ne ressemblera pas aux autres. Et que comme tout humain normalement constitué, les premiers pas dans le tunnel qui mène au terrain ne seront pas aisés pour tout le monde. Dans ce contexte, parfois, les certitudes s’évaporent’

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