Euro 2016 , Didier Deschamps en totale maîtrise

Euro 2016 , Didier Deschamps en totale maîtrise

France – Roumanie, c’est vendredi et, malgré les absences, les blessures, ou les polémiques à deux euros, l’équipe de France est là, en ordre de marche, prête à en découdre. Didier Deschamps réussira l’Euro, ou pas, mais on ne pourra jamais lui ôter son influence, totale. Mandanda, hier, l’a confirmé sans qu’on ait à le pousser : «
Il (Deschamps) sait glisser les bons mots pour remobiliser, pour piquer ou aider. Il est toujours juste, dans l’analyse, et il est surtout au courant de tout dans le groupe, des humeurs des uns et des autres’ Il maîtrise très bien son groupe, c’est sa force. »

Ne pas subir

Deschamps, depuis qu’il est coach, fonctionne toujours de la même manière : il veut l’emprise totale, celle qui lui permet d’ajuster les réglages de la machine. Quand il n’a plus cette assurance, il claque la porte, comme à la Juventus, comme à Marseille, quand il a estimé qu’on lui mettait des bâtons dans les roues de l’intérieur. C’est aussi pour cela qu’il a besoin d’une relation forte avec son président. En l’occurrence, celle avec Noël Le Graët, à la FFF, est en titane. «
Notre duo fonctionne bien et c’est très important. Nous sommes dans un rapport de confiance. Il n’interfère pas dans mon domaine, mais on échange beaucoup. Après, c’est mon président, s’il à une décision à prendre, il la prendra
», disait le sélectionneur en’ 2014, deux ans avant l’affaire Benzema. Un dossier dans lequel le président de la Fédération est intervenu, laissant l’impression que c’est lui qui avait tranché. Mais jamais il n’aurait pris cette décision sans l’avis de son coach.

« La seule chose qui m’intéresse, c’est la vie interne de mon groupe »

L’autorité de Deschamps transpire dans tous les dossiers. Il n’a par exemple pas hésité longtemps avant de couper l’aventure de Varane ou Mathieu, incertains sur le plan physique, un fonctionnement qui dit tout de son tempérament : le Basque ne veut pas subir, et préférera toujours la visibilité totale, et donc la maîtrise.

Récemment, les sorties tapageuses de Cantona ou Debbouze l’ont déçu, mais il n’a pas répliqué précipitamment. Parce que le temps joue pour lui et qu’il privilégie les intérêts de l’équipe de France. «
Depuis qu’on a basculé à Nantes, la seule chose qui m’intéresse, c’est la vie interne de mon groupe, avouait-il ce mercredi dans L’Équipe. Si moi, qui suis chargé de transmettre la sérénité aux joueurs je ne vais pas bien, comment voulez-vous qu’eux aillent bien
»

Les Bleus progressent en roumain

La presse roumaine est taquine : elle ne lâche pas les joueurs français d’une semelle, afin de savoir s’ils ont une quelconque connaissance de leur adversaire. Avant-hier, Gignac a été pris au dépourvu. Ce mercredi, Mandanda avait donc bien révisé : «
Les joueurs, on en connaît quelques-uns, contrairement à ce que vous pouvez penser, a lancé fier de lui le deuxième gardien. Dédé (Gignac) a eu droit à ces questions mardi, alors je me suis préparé (rires). Il y a (Razvan) Rat, le capitaine, (Vlad) Chiriches, (Claudiu) Keseru qui a joué à Nantes et (Adrian) Popa, à droite’ Ne croyez pas qu’on ne respecte pas du tout la Roumanie.
» Sagna, déjà parti en vacances là-bas, a été’ surprenant : «
J’emploie des Roumains chez moi. J’ai une relation particulière avec ce peuple, qui me plaît. Il a une belle mentalité.
» Les Bleus, qui étudient (toujours) les adversaires après la balade le jour du match, se bornent pour l’instant à des généralités : «
Je sais que c’est un bloc compact qui n’encaisse pas beaucoup de buts
», souffle Mandanda.

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