Deux Rwandais jugés pour génocide et crime contre l’humanité à Paris

Deux Rwandais jugés pour génocide et crime contre l'humanité à Paris

Après un non-lieu obtenu en octobre 2015 pour le prêtre Wenceslas Munyeshyaka, puis le procès de Pascal Simbikangwa, un ancien capitaine de l’armée rwandaise condamné à vingt-cinq ans de réclusion il y a deux ans, la troisième procédure ouverte en France sur les crimes du Rwanda débouchera ce mardi sur le procès d’Octavien Ngenzi et Tito Barahira.

Il s’agit de deux anciens bourgmestres de Kabarondo, accusés d’avoir directement participé au massacre de centaines de Tutsi réfugiés dans l’église de leur commune de l’est du Rwanda, le 13 avril 1994.

Un contexte de relations très tendues

C’est donc ici un crime précis qui est visé. Les deux hommes seront jugés pour « crimes contre l’humanité » et « génocide », notamment, et de nombreux témoins doivent venir du Rwanda. Beaucoup affirmeront avoir vu Barahira armé d’une lance à une réunion sur un terrain de football où il avait appelé à «
travailler
», c’est-à-dire à tuer des Tutsi, ce qu’il nie absolument. D’abord « passif », Ngenzi, lui, est ensuite présenté comme un « donneur d’ordre ». Mais les deux hommes nient toute participation au génocide.

Ce procès, qui s’ouvre vingt-deux ans après le génocide qui a suivi la mort du président hutu Juvénal Habyarimana, se tiendra dans un contexte de relations toujours très tendues entre la France et le Rwanda.

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