Deux farfelus mais pas que enquêtent sur le paranormal dans le Bruaysis

Deux  farfelus mais pas que  enquêtent sur le paranormal dans le Bruaysis

Gaylord et Christophe ne sont pas fous : ils ont bien conscience de «
passer pour des illuminés
» avec leurs histoires de fantômes. «
Les Français sont trop cartésiens…
» pour eux, qui sont persuadés qu’après la mort, «
on s’éteint pour revivre ailleurs
». Ou que l’on revient hanter des lieux connus.

Alors, le week-end, à la nuit tombée, ils partent collecter des preuves de leurs croyances. «
On est des enquêteurs, pas des ghostbusters.
On ne chasse pas les fantômes, au contraire.
» Munis de tout un arsenal, dont l’indispensable spiritbox, il leur arrive de tailler une bavette avec eux. Sur la page Facebook de leur asso, Paradox activity, ils ont posté des vidéos de conversations. Difficiles à décrypter pour le commun des mortels… Ça doit être comme les accents régionaux : une question d’habitude.

« On sentait des courants d’air alors que tout était fermé »

Gaylord et Christophe ont plus d’un an d’expérience technique. Et avant d’investir dans leurs mallettes d’enquêteurs du paranormal, ils s’étaient déjà beaucoup documentés. Gaylord en regardant des émissions américaines. Christophe à force de chercher des explications aux phénomènes dont il a été témoin enfant. «
Chez ma tante, on sentait des courants d’air alors que tout était fermé, les portes grinçaient toute seules…
»

Depuis, avec Gaylord et Léa, médium (elle peut ressentir des présences rien qu’en regardant des photos), il a vu un squelette d’enfant lui tendre la main, et même une orbe, «
de l’énergie qui se matérialise sous forme de boule lumineuse
», tomber telle une poussière de la charpente d’un grenier abandonné.

Parfois, ils interviennent chez des particuliers qui pensent leur maison hantée. Mais le plus souvent, leurs terrains de jeu sont des lieux abandonnés de la région, sur lesquels ne figure aucune mention « danger » ou « propriété privée ». «
On est respectueux
», répètent-ils, dans l’espoir, notamment, que les portes de bâtiments publics, comme la chapelle Sainte-Barbe, à Bruay, s’ouvrent. «
On n’est pas que des farfelus.
»

La Paradox ghost night, c’est ce samedi

Samedi, Gaylord, Christophe et Léa emmèneront une vingtaine de personnes dans le tunnel de l’Ave Maria, près de Boulogne. Les Allemands l’utilisaient pour transférer leurs prisonniers. Les trois guetteurs de fantômes du Bruaysis y ont déjà entendu des voix et repéré des anomalies sur des photos. Pour s’inscrire, un Facebook : Paradox activity. Et un numéro : 07 81 71 85 15.

L’association

L’association Paradox Activity a été créée il y a quelques mois pour donner de la visibilité aux trois enquêteurs. Ils espèrent que cela facilitera leurs démarches auprès des collectivités lorsqu’ils demandent par exemple l’autorisation de pénétrer dans des lieux publics abandonnés. Sur leur page Facebook, ils postent régulièrement des photos et vidéos d’interventions, plus ou moins convaincantes.

Esprits êtes-vous là

Impossible de détecter un esprit à l »il nu, lui parler encore moins. Mais les chercheurs de fantômes disposent de tout un tas d’appareils.

La spiritbox. C’est le traducteur automatique de fantôme. Ça ressemble à un talkie walkie ou à une radio de poche. «
L’appareil balaye les fréquences jusqu’à obtenir des bruits blancs, une onde dans laquelle le défunt peut parler
», explique Gaylord. On entend des modulations de fréquences, à laquelle on peut plus ou moins facilement donner un sens.

La kinect. Composée d’un capteur de mouvements et d’une tablette, la kinect permet de détecter les «
squelettes
» d’êtres en chair et en os ou de revenants. C’est avec ça que l’équipe de Paradox activity a aperçu celui d’un enfant qui, à leur demande, aurait tendu la main vers celle de Christophe.

Le thermomètre infrarouge. Paraît que lorsqu’un esprit se manifeste, à l’endroit où il se trouve, la température baisse. D’où le thermomètre infrarouge.

L’EDI. Posé au sol, cet appareil détecte les vibrations. Les guetteurs de fantômes le dégainent quand ils pensent avoir entendu des bruits de pas. Il mesure également la température, mais de manière plus globale.

Le KII. Il existe tout un panel de détecteurs d’ondes électromagnétiques. Le pod, une sorte d’antenne, qui crache un bruit strident à l’approche d’un vivant… ou d’un fantôme. Le KII fonctionne de la même manière, mais l’appareil émet des lumières de différentes intensités plutôt qu’un son. «
On peut aussi s’en servir pour communiquer, lui demander de s’approcher si c’est un homme par exemple.
»

Les spots infrarouges. Les enquêteurs du paranormal utilisent des lumières infrarouges pour filmer et photographier de nuit. Elles peuvent révéler des anomalies, comme des halos en forme de visage ou de silhouette, ou des tâches lumineuses, les fameuses orbes.

Leave A Reply