Des dizaines de civils tués dans des raids aériens sur des marchés en Syrie

Au moins 44 civils ont été tués et des dizaines d’autres blessés, mardi 19 avril, par des frappes, vraisemblablement de l’armée de l’air syrienne, sur des marchés situés dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, entre Homs et Alep.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) parle d’un « massacre » et rapporte qu’au moins 37 personnes ont été tuées sur un marché aux légumes situé à Maaret Al-Nouman. Et moins sept civils ont péri dans des attaques similaires sur le marché aux poissons de Kafr-Nabl, d’après la même source.

Récemment, des images d’amateur ont montré que l’armée syrienne était engagée dans une campagne d’intenses bombardements dans la région de Homs. Toujours selon l’OSDH, ces attaques auraient fait au moins quatre morts.

Parallèlement, les rebelles ont lancé d’importantes attaques dans la région de Lattaquié, dans l’ouest du pays, contre l’armée de Bachar Al-Assad.

Négociations suspendues à Genève

L’intensification des combats risque de donner le coup de grâce aux négociations de Genève concernant la Syrie.

L’opposition au régime syrien a en effet suspendu lundi sa participation formelle au processus de paix, qui avait repris le 13 avril sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU), dans l’attente d’une réponse du régime sur les questions-clés de la transition politique et de l’acheminement de l’aide humanitaire dans les villes assiégées.

Les négociations étaient censées se concentrer sur la question essentielle de la transition politique, sur laquelle ont buté tous les précédents efforts de règlement du conflit. Avec le soutien de Paris et celui plus théorique de Washington, le Haut Comité des négociations (HCN), le bras diplomatique de l’opposition, exige que l’autorité de transition soit dotée des pleins pouvoirs, y compris ceux du président, ce qui suppose que Bachar Al-Assad quitte son poste sitôt cet organe formé.

Le régime, pour sa part, se dit prêt à envisager un gouvernement élargi, qui intégrerait quelques opposants triés sur le volet, mais estime que le statut de Bachar Al-Assad est non négociable.

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