De 10 à 18 ans de prison requis contre quatre djihadistes de la cellule de Verviers en Belgique

De 10 à 18 ans de prison requis contre quatre djihadistes de la cellule de Verviers en Belgique

Le procureur fédéral belge a réclamé, jeudi 19 mai, des peines allant de dix à dix-huit ans de prison contre les quatre principaux membres de la cellule djihadiste démantelée en janvier 2015 à Verviers, dans l’est de la Belgique. Cette cellule est considérée comme la « cellule-souche » des attentats du 13 novembre en France et du 22 mars à Bruxelles.

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Verviers, cellule souche des attentats de Paris et Bruxelles

Lors de son réquisitoire devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, Bernard Michel a demandé que soient requalifiés en « tentative d’assassinats terroristes » les faits pour lesquels sont poursuivis au total 16 prévenus, qui étaient selon lui commandés par le Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, coordinateur présumé des attaques de Paris.

La qualification initiale des faits, outre la constitution d’une « organisation terroriste », était une « tentative d’attentat terroriste », qui visait à l’origine plutôt une attaque contre un bâtiment, tel un commissariat de police.

« Mais on a vu à Paris et à Bruxelles à quoi sert le TATP », l’explosif préféré de l’organisation Etat islamique (EI), utilisé lors des attentats du 13 novembre et du 22 mars, a expliqué le procureur.

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Quatre dirigeants de la cellule

Parmi les 16 prévenus, dont 9 sont jugés par contumace, quatre sont considérés par l’accusation comme les « dirigeants » de la cellule de Verviers, dont plusieurs membres étaient originaires de la commune bruxelloise de Molenbeek.

Le procureur a réclamé une peine minimale de dix-huit ans à l’encontre de Mohamed Arshad, qui a joué un rôle de « logisticien » de l’automne 2014 à début janvier 2015, avant d’être écarté par Abdelhamid Abaaoud parce qu’il était « trop fou ».

Il a aussi requis un minimum de seize ans de réclusion contre Souhaib El-Abdi qui, selon lui, a tenté pendant le procès de « mettre en avant son activité de faussaire pour cacher le reste » de sa contribution à la mise en place de la cellule.

Le représentant du ministère public a ensuite requis « minimum quinze ans » contre Marouane El-Bali, qui avait « pris à c’ur » le rôle de logisticien retiré à M. Arshad et qui avait été interpellé lors de l’assaut de la police à Verviers, le 15 janvier 2015, une semaine environ après l’attentat contre Charlie Hebdo, à Paris.

Considéré comme le quatrième dirigeant de la cellule, Omar Damache est accusé d’avoir été le relais en Grèce de la nébuleuse djihadiste se rendant ou revenant de Syrie. « Le QG des attentats prévus était chez Damache » à Athènes, dans un appartement que fréquentait notamment Abdelhamid Abaaoud. Le procureur a requis contre lui une peine de dix ans de prison.

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