Cysoing , un bel élan de sympathie pour Suzanne après la bévue de la CAF

«
Vous auriez dû voir ça, au PMU, tous les clients sont venus me voir, et la plupart m’ont dit que j’avais eu raison d’envoyer un courrier au directeur de la CAF !
». Suzanne Lecomte raconte aussi avoir reçu dans la matinée un coup de fil d’un couple de Basiliens, d’anciens clients du café que la septuagénaire a tenu des années durant, juste à côté de la mairie de Cysoing. À ce titre, Suzanne est bien connue dans la commune.

«
Ces clients m’ont raconté qu’ils se souvenaient bien de Rodolphe, ajoute la vieille dame. Ils l’avaient connu avant le drame
». Ce drame qui a privé de ces jambes le benjamin de ses quatre fils, à seulement 3 ans et demi. Des dizaines de gamins qui jouent dehors le jour d’un banquet, une voiture qui passe par là… «
Quand le professeur de médecine m’a dit qu’il ne remarcherait plus jamais, ça a été terrible. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à en parler…
».

Moins d’un quart de siècle plus tard, le destin frappera encore durement cette famille. Rodolphe est décédé d’une crise d’épilepsie à 27 ans. Un an avant, Suzanne avait déjà perdu son mari, à même pas 60 ans.

La vie ne l’a pas épargnée, et c’est pour cela que l’ancienne commerçante a si mal encaissé cette erreur de la CAF, pour une fâcheuse histoire d’homonymie. Ce jeudi, les témoignages de sympathie qu’elle a reçus ont mis un peu de baume sur ces plaies qui ne se sont jamais refermées.