Comme les CRS les secouristes seront moins présents sur la plage cet été

Comme les CRS les secouristes seront moins présents sur la plage cet été

Un mois de présence. Depuis plusieurs années, les stations balnéaires étaient habituées à voir le nombre de CRS maître-nageurs diminuer comme peau de chagrin, comme la durée de leur séjour, d’ailleurs. Mais cet été, c’est une grosse purge
: un seul mois de présence, du 22 juillet au 20 août. Du jamais vu. L’État évoque l’Euro de football qui va mobiliser les forces de l’ordre, l’État d’urgence et des caisses qui sont de plus en plus vides.

Combler les trous. C’est la communauté de communes Mer et Terres d’Opale qui est chargée des plages et du recrutement des secouristes. «
Il va falloir boucher les trous au début et à la fin de l’été
», expliquait Bertrand Lefebvre, lors d’une réunion de la CCMTO, lundi. Ce qui veut dire sans doute engager plus de secouristes que d’ordinaire pour pallier l’absence des CRS maîtres-nageurs. Cela impliquera des dépenses supplémentaires pour la collectivité.

Qui va faire respecter l’ordre sur les plages Les CRS maîtres-nageurs qui encadrent les secouristes embauchés par la CCMTO sont les seuls à avoir un pouvoir de police. Eux seuls peuvent dresser des contraventions et rappeler à l’ordre en cas d’incivilités. L’inscription CRS sur leur t-shirt suffit à calmer les esprits parfois échauffés. Un pouvoir que n’ont pas les secouristes. Alors qui pour maintenir un semblant d’ordre sur les plages quand les CRS ne seront pas là «
Pour l’instant, il n’y a pas de solution. Les gendarmes ne pourront bien sûr pas être présents toute la journée sur la plage. Eux aussi ont leurs missions
», indique Gaston Callewaert, le maire de Camiers.

Une période de surveillance revue à la baisse. Ordinairement, la CCMTO assure la surveillance des plages pendant les week-ends, de mai à septembre. «
Cette année, on ne l’assurera que trois week-ends en juin et deux en septembre, a annoncé Bertrand Lefebvre. Et durant la période estivale, on assurera la surveillance tous les jours, mais de 11 h à 19 h.
» Jusque-là c’était de 10 h à 19 h. S’il faut embaucher de nouveaux secouristes pour pallier l’absence des CRS, il faut aussi faire des économies’

Qui va payer les CRS Depuis plusieurs mois, la menace plane : l’État voudrait que les stations balnéaires paient le salaire des CRS chargés de la surveillance des plages. Alors que la CCMTO s’acquitte déjà de leur hébergement. «
Nous avons interpellé l’État à ce sujet. Il reste muet pour l’instant
», soupire Bertrand Lefebvre qui pense toutefois que cette mesure ne sera sans doute pas appliquée cet été. Mais il n’en a pas la certitude non plus. «
C’est une lourde menace qui pèse au-dessus de nos têtes.
»

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