Chéreng , le bio et le zéro déchet en famille combien ça coûte vraiment

Chéreng , le bio et le zéro déchet en famille combien ça coûte vraiment

1. Le tournant

Guillaume, Fanny et Séraphin ont commencé à changer leurs habitudes il y a quatre ans. «
C’est parti d’une idée simple, nous voulions essayer de consommer local, explique Fanny. Mais c’est vite devenu un casse-tête : nous passions des heures au supermarché à éplucher les étiquettes des produits, qui sont souvent fourbes. Fabriqué ou assemblé en France On jouait sur les mots.
» Le couple a pris une décision radicale, s’éloigner des grandes surfaces pour trouver de la nourriture locale authentique.

Puis bio, avec la location d’un lopin de terre et l’AMAP de Tressin. «
Chaque démarche de consommation est désormais pensée, sans être guidée par les publicités. Dès que nous devons sortir des sous, nous faisons attention à qui nous les donnons, nous ne les mettons plus n’importe où. C’est un acte important, presque un pouvoir !
»

2. Le quotidien

Après s’être convertis au bio, Guillaume, Fanny et leur fils sont devenus végétariens il y a deux ans. Puis, plus récemment, vegan
: ils essaient de ne plus consommer de produits qui ne respectent pas la planète et les animaux. «
C’était une suite logique. Nous voulions manger bien et local dans une optique de santé et d’éthique. Tout se rejoint’
»

Le zéro déchet est arrivé naturellement, comme un jeu avec Séraphin qui suit le mouvement du haut de ses presque sept ans. «
Ça ne demande pas de gros efforts. Nous achetons beaucoup en vrac. Il suffit de partir avec nos sacs réutilisables, de les remplir puis de les vider dans des bocaux à la maison. Avec ça, nous avons divisé nos déchets recyclables par trois.
»

Un résultat qui laisse Fanny un peu désabusée. «
Ce sont des gestes simples que l’on aurait pu faire plus tôt. Nous avons manqué d’éducation. J’ai l’impression d’avoir été formatée dès l’enfance. J’aurais bien aimé apprendre ce genre de choses à l’école’
»

3. Et financièrement

Alors, le bio, ça coûte cher «
Quand on compare aujourd’hui, nous mangeons mieux et ça se sent, grâce à des produits de qualité. Au final, rien n’a changé financièrement. On dépense plus dans un domaine mais moins dans d’autres, cela rééquilibre le budget.
»

Oui, la nourriture bio est plus coûteuse. Mais en abandonnant, avec le zéro déchet, les produits ménagers et cosmétiques industriels pour des astuces naturelles et du fait maison, la famille réalise des économies substantielles. «
Nous nous servons de blocs de savon de Marseille pour la douche, pour faire la vaisselle à l’aide d’une brosse, ou encore pour la lessive en le râpant. Les sols sont nettoyés au balai à vapeur et le vinaigre sert pour les fenêtres, les toilettes et même en assouplissant dans la machine à laver.
»

Fanny fabrique du shampoing solide, du dentifrice à base d’argile et d’huile de coco et s’est cousu des lingettes démaquillantes lavables. «
Il suffit juste de chercher dans les livres ou sur les sites spécialisés pour trouver la bonne recette qui nous convient !
»

4. Quels effets

La liste des changements pourrait rebuter. Pourtant, le couple assure n’avoir rien perdu de sa qualité de vie. «
Et nous n’en sommes pas au stade de vivre dans la forêt !
», sourit Guillaume. Leur maison est confortable, moderne et connectée. Et leurs nouvelles habitudes ne les privent pas d’une vie sociale. «
Nos amis nous comprennent… ou alors ils se marrent !
»

«
Mais c’est vrai que le chemin parcouru est énorme, reconnaît Fanny. Nous y sommes allés à petits pas. On ne peut pas tout faire d’un coup, ce serait décourageant. On ne va pas non plus sauver la planète mais on fait notre part…
»

Fanny vient de quitter son emploi à mi-temps de graphiste pour «
trouver un métier qui a du sens
». Elle se donne six mois pour réfléchir. En attendant, cette bricoleuse vient de publier un livre où elle présente ses réalisations. Petits meubles et accessoires déco, 15 créations à faire soi-même est en vente «
partout
» au prix de 19,90 .

Une série écolo-responsable

Chaque lundi, nous proposons notre série consacrée aux initiatives écolo-responsables du secteur, dans l’esprit du documentaire césarisé Demain. C’est notre « sourire du début de la semaine ».

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