Bruaysis , dix jours sans écran le défi lancé à 1 500 jeunes accros

Bruaysis , dix jours sans écran le défi lancé à 1 500 jeunes accros

1.
Qui va participer à ce défi

1 503 enfants du Bruaysis, soit 910 collégiens et 593 écoliers issus de vingt-six écoles et dix collèges. À l’origine, le défi devait s’adresser aux 11-12 ans mais les résultats de l’enquête et l’expérience des animateurs auprès des élèves a révélé que déjà à 8 ans, et même bien avant, les enfants passaient déjà beaucoup de temps devant les écrans. Les familles, elles aussi concernées, seront forcément encouragées à participer au défi et aux activités proposées pendant dix jours. Elles recevront un guide d’information sur le défi.

2.
Comment ça va se passer

Les élèves participant au défi vont recevoir ce vendrediun passeport contenant la liste des activités à faire pendant les dix jours. Chaque matin, ils noteront dans ce passeport leur score de la veille : deux points s’ils n’ont regardé aucun écran, un point s’ils l’ont regardé un peu, zéro point s’ils l’ont regardé autant que d’habitude.

L’ouverture se fait vendredi soir au cinéma Les Étoiles pour un ciné-débat autour de Chatroom, film interdit aux moins de 12 ans avertissant sur les dangers des réseaux sociaux. À l’issue de la séance, les parents et les jeunes adultes pourront échanger avec Lélio Pedrini, policier, et Janine Busson, présidente de l’association « Enfance-télé : danger », partenaire du défi. Le 4 mai, une soirée jeux de société, avec ambiance auberge espagnole, permettra de clôturer le défi et d’échanger sur l’expérience.

3.
Quels sont les objectifs

Le premier objectif de ce défi est de faire prendre conscience aux enfants et à leur famille de la place des écrans dans le quotidien. Le défi aura aussi pour but de retravailler le lien social des enfants, avec leurs parents ou leurs copains, par le biais des activités proposées tous les jours tout au long du défi. Il ne s’agit pas non plus de diaboliser ces écrans qui ont pris de plus en plus de place dans le quotidien, précise-t-on du côté de la MIPPS. Tout comme il ne s’agit pas non plus de bannir totalement ces écrans du quotidien mais d’apprendre à en modérer la consommation pour varier les loisirs.

Des activités pour tous les goûts

Entre une séance piscine en famille, une initiation au skate entre copains avec Cyril Bayon, champion du monde, une soirée jeux de société en famille ou encore un atelier cuisine, les familles devraient trouver de quoi se tenir aussi éloigné que possible des écrans. Et relever le défi haut la main.

Si les enfants et leurs familles pensent être assez forts pour résister à la tentation de l’écran alors qu’ils en auront tout près d’eux, les activités peuvent aussi se faire à la maison. Le sport ou les jeux de société ne font pas envie C’est l’occasion de se lancer dans du jardinage ou du bricolage.

Inscriptions obligatoires

Le nombre de places étant limité, les inscriptions sont obligatoires pour participer aux activités. Même chose pour le ciné-débat de vendredi et la soirée de clôture le 4 mai à Camblain-Châtelain. Le programme complet des activités est disponible auprès de la MIPPS, par téléphone, ou alors sur internet. Un dernier écran avant le défi.

Contact : MIPPS, 330 rue Ernest-Wéry, 03 59 41 34 32.

Quelques chiffres avant de commencer le défi

Sur les 593 écoliers de CE2 interrogés, 61,6 % ont une télévision dans leur chambre et 29,5 % possèdent un téléphone portable.

Parmi les 910 collégiens de 6e questionnés, 89,7 % ont un téléphone portable et près de 70 % ont la télévision dans leur chambre.

Presque la moitié d’entre-eux ont une tablette (47,3 %) et avant de dormir, ils sont 28 % à « textoter », 24,7 % à surfer sur internet et 48 % à regarder la télévision.

Un temps d’utilisation limité

Toutefois, les résultats de l’étude montrent que les parents restent vigilants avec les écrans de leurs enfants et parviennent à en limiter l’usage, pour près de 65 % des écoliers et 61,5 % des collégiens. Les activités sportives, la lecture et les jeux de société ont encore la part belle en soirée. De bon augure pour le défi.

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