Boxe-champion du monde WBA , Youri Kalenga veut être le nouveau Jean-Marc Mormeck

Boxe-champion du monde WBA , Youri Kalenga veut être le nouveau Jean-Marc Mormeck

L’Africain, arrivé dans le nord de la France en 2009 pour prendre du volume sous la coupe de Jo Kimpuani, avait déjà eu une première chance le 10 avril 2015 face à Denis Lebedev après avoir battu quelques mois auparavant le Canadian Denton Daley par KO technique dans une demi-finale mondiale. Contre le tenant du titre, le Calaisien d’adoption avait été dominé aux points. «
Sans qu’il n’y ait rien à redire, précise ce dernier. Au contraire de ma seule autre défaite concédée en 2013 contre le Lituanien Kulikauskis qui, dans son pays, avait largement bénéficié de la clémence des juges’
»

Kalenga, âgé de 28 ans, compte par ailleurs 22 victoires dont 15 avant la limite. Ce qui en dit long sur sa force de frappe : «
Je suis un frappeur né, et ce des deux mains. Mon autre qualité est d’aller toujours de l’avant, de ne laisser aucun répit à mon adversaire. Le Cubain est prévenu’
» Et qu’importe que Dorticos affiche un palmarès détonnant avec 20 victoires dont 19 avant la limite : «
Il n’a pas boxé des durs. Il n’a affronté que des tocards. Son entourage a calculé sa carrière pour qu’il arrive à un titre mondial. On l’a entretenu dans le mensonge. Je vais rétablir la vérité ! Prouver que ses KO c’était de la rigolade’
»

Le Congolais ne veut pas être surnommé « El Toro » (le taureau) pour rien. Le Cubain ne sera qu’une formalité dans une carrière qu’il annonce exceptionnelle : «
Face à Dorticos, je vais remporter mon premier titre mondial des lourds-légers. Après, je prendrai toutes les ceintures planétaires dans la catégorie. Quand ce sera fait, je passerai chez les lourds pour faire de même. Je veux tout dévaster, être le nouveau Jean-Marc Mormeck !
»

Pour la France se fait-il un devoir de préciser : «
Votre pays m’a ouvert les portes. Même si je suis toujours congolais et dans l’attente de ma naturalisation, c’est La Marseillaise, désormais, qui est jouée lorsque je monte sur le ring. Ma plus grande fierté. Que Dieu bénisse la France, cette terre d’exil qui me donne ma chance.
»

Et pour son père : «
Tshamala que j’ai eu la peine de perdre il y a quelques années. C’était un grand boxeur, deux fois champion d’Afrique, mais il n’a jamais pu disputer un titre mondial. Dès que je serai champion du monde, je retournerai au Congo pour déposer ma ceinture sur sa tombe. Il verra alors que je suis parvenu à réaliser un rêve qu’il n’a pas pu entretenir. Je lui dirai tout simplement : Voilà papa, c’est fait ! Grâce à mon pays d’adoption. Ce titre, il est pour toi !

»

Youri est convaincu que le voyage africain est très proche’

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