Boulogne , des maisonnettes inoccupées détruites les voisins évacués de force pour un an !

Boulogne , des maisonnettes inoccupées détruites les voisins évacués de force pour un an !

C’est une originalité du paysage urbain qui finissait presque par se noyer dans le décor : à l’entrée de la rue de Beaurepaire, des arbres dépassent des fenêtres de deux maisonnettes, derrière l’église Saint-Michel. Un détail qui contraste avec les pots de fleurs qui colorent le balcon de la maison violette mitoyenne.

Depuis deux semaines, le 5 de la rue de Beaurepaire est en démolition. Une opération commandée par Habitat du Littoral, propriétaire des lieux. Et pour cause, les maisonnettes du 5 et du 7 tombent en ruine. « C’est une vieille histoire. Ces maisons sont restées vacantes pendant près de 20 ans car les propriétaires refusaient de les vendre
», raconte Philippe Charton, directeur d’Habitat du Littoral.

LES VOISINS AVAIENT TENTÉ DE RACHETER

Les voisins, qui habitent au 9, avaient bien tenté de récupérer les lieux afin d’agrandir leur maison, dont la surface du rez de chaussée représente seulement 25 m2, avec un étage. Lorsque ces maisons typiques des années 30 ont été construites, elles n’en formaient alors qu’une seule.

En 2011, la société Habitat du Littoral a racheté les deux maisonnettes, qui avaient été reprises par les domaines d’Etat chargés de la revente. Un diagnostic technique est réalisé afin de savoir s’il est possible de les réhabiliter. Négatif : des pierres s’effondrent du bâtiment, les façades sont menacées par l’humidité qui s’échappe de la toiture, il faut abattre et reconstruire.

«
Le projet est de reconstruire ces maisons typiques à l’identique, mais sur des fondations et avec plus d’espace », précise Philippe Charton. Pour le moment, seul le 5 est concerné car pour rebâtir le 7, il faut toucher au 9, actuellement habité et dont Habitat du Littoral n’est pas propriétaire. Une cloison de 10 cm sépare les maisons.

Pour prévenir tout risque d’effondrement, les résidents du 9 ont été évacués le temps des travaux qui devraient durer un an. Ils pourraient être relogés. En attendant, le bas de la rue de Beaurepaire reste barré.

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