Blocage de l’A16 et chaîne humaine le 5 septembre pour dénoncer la situation migratoire de Calais

«
Ce qu’on veut c’est une date pour le démantèlement de la partie nord de la jungle. On ne bougera pas tant qu’on n’aura pas de date
». Le ton est donné. Le ton s’est durci. Après des rassemblements pacifiques à Calais et Paris, le Grand rassemblement du Calaisis, la Fédération nationale des transporteurs routiers et les collectifs associés changent leur fusil d’épaule pour dénoncer la pression migratoire dans le Calaisis et les conditions d’insécurité la nuit sur la rocade portuaire et sur l’autoroute A16.

Le lundi 5 septembre, plusieurs collectifs joignent leur colère, leur désarroi et leurs moyens pour une action qui s’annonce d’ampleur. Vers 7 h, deux cortèges partiront de Loon-Plage et de Saint-Martin-Boulogne (au niveau d’Auchan) pour rejoindre Calais en opération escargot. Lorsque les deux mouvements se croiseront, «
on s’arrêtera pour faire
un blocage de l’autoroute. Ce blocage est d’une durée indéterminée dans l’attente d’une date de démantèlement
», indique Frédéric Van Gansbeke, du Grand rassemblement du Calaisis.

Dans le même temps, la population est invitée au
rendez-vous donné à 9 h au stade de l’Épopée, ce même lundi, pour créer une chaîne humaine. Cette chaîne reliera l’A16 via la rocade portuaire pour rejoindre l’opération de blocage. «
On demande aux gens de poser un jour de congé, de venir avec une chasuble pour participer. On expliquera les conditions de sécurité
», indique Hervé Caux, pour la CGT du port.

Le Grand rassemblement du Calaisis, le collectif d’entreprises et commerces du Calaisis, les représentants du port, la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), la CGT, les agriculteurs et des représentants du SCP Police participeront à cette action.

«
On s’excuse auprès des usagers mais ce sont aujourd’hui les seuls moyens que nous avons. On a essayé de négocier mais on se fait balader depuis des mois. Ce qui se passe sur la rocade et l’A16 est inadmissible et irresponsable
», souligne David Sagnard, pour la Fédération nationale des transporteurs routiers.