Beffroi de Béthune, 133 marches et plus de 600 ans d’histoire

Beffroi de Béthune, 133 marches et plus de 600 ans d'histoire

Au c’ur de la Grand-Place de Béthune, le beffroi domine la ville. «
L’édifice a été
construit
pour prévenir des ennemis, incendies, mais surtout représenter le pouvoir des échevins et la puissance économique de la ville
», explique Émilie Szynski, notre guide. Bâti en bois en 1346, puis en pierre en 1388, à la suite d’un incendie, le beffroi était aussi entouré d’habitations. «
Sans elles, le beffroi aurait sûrement été totalement détruit pendant la Première Guerre.
» Photo d’archive à l’appui, Émilie Szynski nous montre les dégâts causés par les 70 000 obus tirés sur la ville : la place est anéantie, plus de 90 % des constructions sont touchées.

Les gouttes d’eau commencent à se faire sentir, nous entrons dans le beffroi. La guide ouvre la porte rouge faisant l’angle : «
Je vous rassure, nous allons emprunter les 133 marches en plusieurs étapes.
» Les uns après les autres, nous franchissons les marches pour rejoindre la salle de garde. La colonne étroite, les petites fenêtres, la corde faisant office de rampe et la construction en pierre peuvent faire penser à un phare.

Premier palier, premier étage : la salle des échevins et sa voûte gothique, sculptée d’un agneau pascal, symbole des drapiers. «
Avant, il y avait un balcon en bois qui permettait de s’adresser à la population.
»

Au deuxième étage : le logement du guetteur, occupé jusqu’en 1918, puis déserté en raison des bombardements. «
Il vivait ici , s’étonne un enfant, Ce n’est pas très grand.
» Dans moins de deux minutes, les cloches vont se coordonner pour annoncer 15 h 30.

Encore un petit effort pour rejoindre le troisième niveau. Dans une petite guérite en verre, le clavier du carillonneur, entouré de 37 cloches de toutes les tailles. «
Bong
», un carillon annonce l’heure. En sursaut, le groupe se bouche les oreilles et écoute les mélodies. «
À chaque quart d’heure, c’est une composition différente
», poursuit la guide.

Une fois les 133 marches franchies, nous découvrons le tambour de ritournelle. «
C’est une roue avec des crans, comme une boîte à musique.
» Un petit escalier en bois nous permet de rejoindre la porte taillée sur moins d’un mètre de haut donnant sur l’extérieur. «
Attention à la tête.
» Après une petite gymnastique, un panorama s’offre à nous. Béthune visible à 360 degrés. Pas de chance, le jour de notre visite le temps est brumeux et la visibilité faible. En face, l’église Saint-Vaast, plus haute que le beffroi, et un peu plus loin, les terrils, les collines de l’Artois. «
Quand les conditions climatiques sont favorables, la visibilité est de 20 km.
» Si la visibilité n’est pas là, les cloches y sont, et de tous les temps, pour rythmer le c’ur des Béthunois.

Départ de la visite à l’office de tourisme, 3 rue Aristide-Briand. Tél. : 03 21 52 50 00.

Site Internet : www.tourisme-bethune-bruay.fr

QUAND

Tous les jours à 11 h, 15 h 30, 16 h 30.

COMBIEN

4,50 /3,50 .

Leave A Reply