Bas-Lieu, une chaîne de solidarité pour sauver un chien coincé dans un drain d’eau pluviale
Le quinquagénaire déambulait avec la chienne rue Notre-Dame du Bois, une voie étroite qui serpente dans le bocage longitudinalement à la RN2. «
J’ai vu un petit lapin passer, j’ai fait l’erreur de dire à Lili le mot bêbête. Même si je ne vais jamais à la chasse, on fait des jeux en voyant du petit gibier parfois
». L’instinct de chasseur du chien fait le reste, et Lili se rue à la poursuite de Jeannot, qui s’échappe par le fossé. Au niveau d’un drain qui passe sous une intersection et permet l’écoulement des eaux pluviales. Lili pousse sa poursuite et s’engouffre dans le tuyau. Pour ne plus en sortir. «
Il y avait de la terre et de la glaise
», explique Jean-Pierre Levers, qui comprend rapidement que sa chienne est coincée.
« J’étais prêt à me déshabiller »
Il appelle les sapeurs-pompiers qui se rendent sur les lieux et entreprennent de se frayer un chemin jusqu’à la chienne, à l’aide de rasettes, pour retirer la terre. Mais rien n’y fait.La société protectrice des animaux d’Hirson est appelée à son tour et tente de récupérer Lili à l’aide d’une perche à collier télescopique, pour lui attraper une patte. Nouvel échec. «
J’étais prêt à me déshabiller pour aller la chercher
», explique M. Levers en souvenir de sa panique à cet instant.
Le maire de Bas-Lieu, Ghislain François, se trouve également sur place. Ses ressources d’agriculteur vont finalement débloquer la situation. À l’aide de son engin agricole, il se met à manipuler le drain enterré. Et la chienne se libère. «
Je crois que ça a provoqué un beau vacarme qui a décidé le chien à mettre tout en uvre pour sortir
», sourit le maire. Jean-Pierre Levers, pour sa part, n’a pas de mot pour remercier tous les acteurs de la chaîne de sauvetage qui s’est mise en place. Lili est rentrée avec lui et ne se ressent pas de sa mésaventure.