Attentats de Paris et de Bruxelles, Mohamed Abrini est bien l’homme au chapeau de Zaventem

Attentats de Paris et de Bruxelles, Mohamed Abrini est bien l'homme au chapeau de Zaventem

Mohamed Abrini a avoué qu’il est bien « l’homme au chapeau » qui a accompagné les kamikazes de l’aéroport de Zaventem le 22 mars. Il a également reconnu avoir déposé un sac rempli d’explosifs à l’aéroport avant de prendre la fuite. C’est donc bien lui l’homme à la veste claire et au chapeau , activement recherché depuis le 22 mars.

Selon la RTBF, les deux personnes qui avaient été interpellées en même temps que Abrini ont été remises en liberté après audition approfondie. Deux autres personnes également interpellées vendredi ont quant à elles été inculpées de participation aux activités d’un groupe terroriste et de complicité d’assassinats terroristes.

L’arrestation de Mohamed Abrini, impliqué dans les attentats de Paris, et de cinq autres suspects, confirme donc le lien très étroit entre les attaques du 13 novembre et celles du 22 mars dans la capitale belge.

M. Abrini avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen dès le 24 novembre, comme le deuxième homme recherché par toutes les polices dans l’enquête sur les tueries de Paris.

Des traces du passage de Mohamed Abrini ont été localisées dans deux logements à Schaerbeek, une autre commune de Bruxelles. Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats de Paris, est passé dans l’un de ces logements et le commando de l’aéroport de Bruxelles est parti de l’autre habitation, située rue Max Roos.

En près de cinq mois, l’enquête a révélé les liens de Mohamed Abrini avec les attaques parisiennes : possible soutien logistique, cet ami d’enfance des frères Salah et Brahim Abdeslam à Molenbeek a été filmé en compagnie de Salah dans une station-service de l’Oise (nord de Paris) dans la voiture qui servira à convoyer les kamikazes au Stade de France deux jours plus tard.

Le deuxième homme de la station Maelbeek

Par ailleurs, un des mystères de l’enquête a été partiellement résolu : l’identité d’un certain Naïm Al Hamed, dont les empreintes ont été retrouvées rue Max Roos. Il s’agit en fait d’Osama Krayem, et il a été inculpé pour les mêmes motifs.

Osama Krayem est le deuxième homme qui était présent lors de l’attentat commis dans la station de métro Maelbeek, le 22 mars. Il avait été enregistré sous son nom d’emprunt le 20 septembre sur l’île grecque de Leros avec un flot de réfugiés.

Ce Suédois, fils d’exilés syriens, intéresse beaucoup Paris car les enquêteurs soupçonnent Salah Abdeslam d’être allé le chercher, ainsi que le dénommé Amine Choukri, à Ulm Allemagne) le 3 octobre quand ils sont, très probablement, rentrés de Syrie.

Ce même homme a acheté dans un centre commercial les sacs ayant servi au transport des bombes de l’aéroport.

Osama Krayem, 23 ans, a grandi dans le quartier populaire suédois de Rosengård, à Malmö (sud). Il est décrit dans les médias suédois comme un délinquant oscillant entre religion et consommation de stupéfiants, avant de prendre le chemin du jihad en Syrie.

En janvier 2015, il pose sur Facebook en tenue de combat, une kalachnikov à la main, drapeau de l’organisation État islamique (EI) en arrière-plan, puis disparaît jusqu’à ce que sa trace soit retrouvée à l’automne.

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