Attentats de Paris , comment Abaaoud a défié tous les services secrets d’Europe

Attentats de Paris , comment Abaaoud a défié tous les services secrets d'Europe

Dès janvier 2014, rappelle
Le Parisien
, alors que ses activités jihadistes avaient déjà été repérées, Abdelhamid Abaaoud avait pu effectuer un aller-retour entre la Syrie et Bruxelles pour « enlever » son petit frère Younes
, alors âgé de 14 ans, et l’emmener faire le jihad.

En mars de la même année, les services français le repèrent sur une vidéo, tractant des cadavres derrière un pick-up. Le 24 mai, lorsque Mehdi Nemmouche attaque le Musée juif de Bruxelles, Abaaoud est en relation téléphonique avec lui.

Dès lors, «
de Paris à Washington, les spécialistes de l’antiterrorisme comprennent que le jeune islamiste joue désormais dans la cour des grands
» écrit Le Parisien, qui explique qu’Abaaoud est alors «
pisté jusqu’à sa nouvelle résidence Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie
».

En janvier 2015, les services belges constatent qu’un groupe terroriste, en train de se constituer, est piloté par un certain Omar. Il s’agit en fait d’Abaaoud. La piste les conduit à Verviers où ils donnent un assaut. Mais Abaaoud passe entre les mailles du filet. Et pour cause : il est à Athènes. Là, il manque de se faire arrêter par la police grecque, mais aussi par la DGSE.

Hollande modifie sa stratégie en Syrie

À l’été 2015, Abaaoud est «
adoubé responsable des opérations extérieures de l’organisation
» État islamique. Dès lors, explique Le Parisien, Abaaoud est identifié comme l’une des principales menaces visant l’Europe, mobilisant les services secrets d’une dizaine de pays européens.

Selon Le Parisien, la menace aurait même décidé François Hollande à modifier sa stratégie en Syrie, en faisant bombarder en septembre son repaire de Deir ez-Zor, alors que le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Laurent Fabius s’opposait à des frappes contre l’EI susceptibles de «
remettre en selle Assad
».

Le 18 novembre 2015, Abaaoud est tué lors de l’assaut donné dans un appartement de Saint-Denis. Entre-temps, 130 personnes ont trouvé la mort à Paris’

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